Pourriez-vous vous présenter brièvement ?
J’ai été professeure de sciences sociales et de psychologie à l’école Notre-Dame des Champs, à Bruxelles. Depuis les années 1990, je donne des formations en Communication Non Violente et en PhotoReading.
En 1997, je me suis engagée comme bénévole à la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés.
Dans le cadre du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un jury composé d’ONG affiliées à la cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles a retenu 40 établissements scolaires sur base des réalisations pédagogiques qu’ils avaient effectuées au cours de l’année 1997. Une double délégation de 320 profs et élèves a alors été constituée pour porter leur message les uns aux Nations unies à New York, les autres à Genève. J’ai eu la chance de faire partie de la délégation qui est allée à New York.
« J’ai fait ce testament afin que nous soyons de plus en plus nombreux à créer une société plus fraternelle et plus solidaire. »
Depuis quand êtes-vous proche d’Amnesty International ?
Dès 1980, Amnesty est venue chaque année dans mon école parler avec les jeunes de leurs interventions auprès des victimes de violations des droits humains dans le monde. Le fait de voir l’intérêt que cela suscitait chez mes élèves a renforcé le respect que j’avais déjà pour cette organisation.
Y a-t-il des missions d’Amnesty International qui vous touchent particulièrement ?
La question des prisonniers d’opinion me touche particulièrement. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, seulement 2 à 3% de la population de notre pays a rejoint les mouvements de résistance... Mon père s’est engagé fin 1940 comme volontaire dans les Forces Armées Belges en Grande-Bretagne. Entraîné comme agent parachutiste et chef de mission du réseau colombophile Carol à Bruxelles, il a été arrêté en 1943 sur le chemin de retour en Angleterre.
Après six mois de cachot à Besançon, il a connu les rigueurs de différentes prisons avant d’être envoyé en 1944 dans les camps de concentration allemands de Lieberose, Oranienburg et Bergen-Belsen. Mon père y est mort de faim et du typhus en mars 1945, quelques jours avant l’arrivée des Américains.
Qu’est-ce qui vous a convaincue d’inscrire Amnesty dans votre testament ?
Le déclencheur a été un mail que j’ai reçu en automne dernier pour annoncer une séance d’information au sujet des legs en duo au profit d’Amnesty. Cette organisation est celle qui me touche le plus, car elle intervient au nom des victimes des violations des droits humains partout dans le monde en reconnaissant la dignité inhérente à chaque personne. J’ai fait ce testament afin que nous soyons de plus en plus nombreux à créer une société plus fraternelle et plus solidaire.
Quelles sont les personnes qui vous inspirent ?
Entre autres, Martin Luther King, Nelson Mandela, Denis Mukwege, Albert Jacquard, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Malala Yousafzai. J’admire ces personnes pour leur engagement humanitaire.
Vous souhaitez en savoir plus sur la possibilité de faire un legs à Amnesty International ? Vous voulez recevoir notre brochure sur le sujet ? Contactez Anne Wuilleret, responsable legs et testament, au 0483 00 51 80 ou rendez-vous sur notre site : https://www.amnesty.be/legs.