Ces dernières années, nous avons parfois le sentiment de nous retrouver devant une situation que nous connaissions avant la chute du mur de Berlin : quiconque osait critiquer un gouvernement se trouvait immédiatement qualifié·e de « larbin·e » de l’autre camp. Une vraie guerre idéologique est en cours, dont l’objectif est avant tout de nous faire oublier la réalité des violations des droits humains qui se déroulent.
Vous avez peut-être eu l’occasion de le constater en ce qui concerne la question des Ouïghour·e·s [1] (voir notre focus dans ce numéro), qui a déclenché de violentes contre-attaques de la part des autorités chinoises et de leurs ambassadeur·rice·s (diplomatiques et autres). Mais c’est vrai aussi en ce qui concerne la Russie (Alexeï Navalny, le Bélarus, etc.), l’Inde, l’Arabie saoudite ou Israël et les territoires palestiniens occupés.
C’est là encore une fois que l’on mesure l’importance d’organisations indépendantes comme Amnesty. L’histoire a montré que ce sont ses rapports qui restent dans l’histoire, pas les mensonges des gouvernements et de leurs allié·e·s.