Jeunesse - Les droits des enfants trop peu respectés

Contrairement à la Déclaration universelle des droits de l’homme, la CIDE est contraignante ; les tribunaux peuvent juger et sanctionner les personnes qui ne la respectent pas. Cependant, les droits qu’elle contient ne sont que très peu respectés et les violations perdurent. Y compris en Belgique.

Voici — terribles — faits :

Chaque minute, 23 filles de moins de 18 ans sont mariées de force ; environ 152 millions de filles et de garçons âgé·e·s de 5 et 17 ans sont victimes de travail des enfants ; environ 238 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition ; près de 385 millions d’enfants vivent dans l’extrême pauvreté ; toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 15 ans meurt ; près de 50 millions d’enfants ont été déracinés en migrant ou en étant déplacés de force (plus de la moitié d’entre eux ont dû fuir la violence et l’insécurité) ; chaque jour, 1,8 milliard d’enfants de moins de 15 ans respirent un air si pollué que leur santé et leur développement sont gravement mis en danger .
Nous serions tenté·e·s d’imaginer que les violations des droits de l’enfant ne concernent que des pays dits « en voie de développement », mais ce n’est pas tout à fait le cas.

La Belgique : peut vraiment mieux faire

Comme beaucoup d’autres pays, la Belgique a signé et ratifié la CIDE. Globalement, elle est un assez bon élève en ce qui concerne le respect des droits de l’enfant, mais une ombre sombre et épaisse pèse sur le tableau : la question des enfants détenus pour des raisons liées à la migration.

Depuis un peu plus d’un an, la Belgique a en effet pris la décision de renouer avec cette pratique cruelle qu’elle avait pourtant abandonnée au profit d’alternatives plus humaines. Depuis lors, Amnesty International et quelque 330 autres organisations, dans le cadre de la campagne « On n’enferme pas un enfant. Point. », n’ont cessé de dénoncer et de se mobiliser contre l’enfermement d’enfants innocents.

Alors que de nombreuses instances internationales et européennes ont fait valoir que la détention d’un enfant en raison de son statut migratoire ou de celui de ses parents constitue une violation flagrante de ses droits, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies s’est dit « profondément préoccupé » par la détention de familles de migrants en Belgique et a exigé que cesse la détention des enfants en centre fermé.

Par ailleurs, le Comité a estimé que des mesures urgentes devaient être prises dans les domaines du handicap, de la santé mentale, du niveau de vie, de l’éducation, de l’administration et de la justice. Il réclame notamment l’inclusion des enfants en situation de handicap dans l’enseignement général et la gratuité effective de l’école et s’inquiète du niveau élevé de pauvreté infantile marqué par des disparités importantes selon les régions.

Ensemble, exigeons des changements

Si toutes ces situations sont tragiques et révoltantes, elles ne sont pas irréversibles. Pour ce 30e anniversaire de la CIDE, Amnesty International appelle tous les enfants et les jeunes à suivre l’exemple de Greta Thunberg (voir p. 17) et de bien d’autres militant·e·s. Il est temps de réclamer haut et fort le respect des droits de tous les enfants !

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