« Ils m’ont obligé à me battre. Soit je le faisais, soit je mourais. [...] [Une fois revenu de captivité], ce dont j’avais besoin c’est juste quelqu’un qui prenne soin de moi, qui me soutienne [...]. [...] Je ne l’ai jamais trouvé. »
Ce témoignage est celui d’un jeune Yézidi recruté de force par l’État islamique (EI). Comme lui, de nombreux enfants sont revenu·e·s de captivité avec des séquelles, des maladies ou des troubles physiques handicapants durables. Les anciens enfants soldats et les filles soumises à des violences sexuelles sont particulièrement touché·e·s.
LE CALVAIRE D’ENFANTS DÉJÀ MEURTRIS
Des milliers de garçons yézidis ont en effet été affamés, torturés et forcés de se battre. Bien souvent, ils souffrent d’isolement, car leur famille et leur communauté ont du mal à accepter ce qu’ils ont vécu durant leur captivité.
Les filles yézidies capturées par l’EI ont quant à elles subi de nombreuses atteintes aux droits humains, dont des violences sexuelles. Bien qu’elles souffrent de divers problèmes de santé, les services et programmes existants les négligent largement.
Par ailleurs, des centaines de femmes et de filles yézidies ont donné naissance à des enfants après avoir été réduites en esclavage sexuel par l’EI. Plusieurs d’entre elles ont déclaré avoir subi des pressions, des contraintes ou même avoir été dupées pour abandonner leurs enfants.
CES ENFANTS DOIVENT ÊTRE SOUTENUS
Alertée par cette situation, Amnesty appelle l’Irak et la communauté internationale à garantir des réparations pour les violations des droits de ces enfants et leur offrir tout le soutien auquel ils ont droit.
Retrouvez l’entièreté de notre rapport : amnesty.be/yezidis-enfants-detresse