Moi aussi #Jesuishumain-e

L’image (renforcée par des actions insupportables, comme l’enfermement de mineurs migrants) que donne notre gouvernement de la Belgique est celle d’un repaire d’égoïstes, qui oublient que notre pays a toujours été au carrefour des migrations. Pour des raisons idéologiques, politiques, voire même électorales, notre gouvernement voudrait passer au-dessus de tous les règlements internationaux. Tant pis pour ces êtres humains, qui ne sont plus que des numéros sur les bouliers populistes.
Pourtant un grand nombre de personnes ont décidé d’agir. On l’a vu avec l’accueil des migrants du parc Maximilien et les mobilisations urgentes face aux actions du gouvernement. Mais il y a aussi de nombreuses initiatives au niveau local. Elles sont menées par des membres individuels, par des groupes Amnesty, par des musiciens qui ont décidé d’offrir une chanson à la cause, par des festivaliers qui veulent aussi s’engager…

PHILIPPE, RIXENSART

Fervent défenseur des droits humains, je suis militant d’Amnesty, je suis actif dans la Plateforme citoyenne en tant qu’hébergeur et je m’implique également dans l’accompagnement de mineurs.

J’ai été impressionné par l’exposition #JeSuisHumain. Je me suis dit qu’il s’agissait là d’un outil à utiliser à l’échelle locale, notamment à Rixensart, en raison de la présence d’un centre Fedasil. Mon groupe et moi l’avons alors mise en place et promue massivement. Notre but : toucher un public large, au-delà des convaincus, surtout la jeunesse. Nous avons bien été soutenus dans notre démarche par la commune, qui rappelons-le, s’est déclarée « commune hospitalière ».

Il y a tellement de préjugés, de généralisations qui conduisent à l’into-lérance et au rejet… Il est essentiel de provoquer des prises de conscience et de changer les mentalités ! Je pense ainsi aux enfants qui ont visité l’exposition et qui ont ouvert de grands yeux à la fois d’étonnement, de colère et d’admiration ; il y a eu énormément d’émotion. Ils en sont ressortis avec une vue plus riche sur ce qu’est un migrant ou réfugié... et plus humains.

Nous pouvons tous, à un moment donné, nous retrouver dans une situation similaire à celle que vivent les réfugiés et les migrants aujourd’hui ; d’ailleurs, les Belges l’ont déjà vécue. Les droits humains relatifs à l’accueil et la protection valent pour tous, quelle que soit la situation.

CORINNE, CHAUDFONTAINE

Je suis membre d’Amnesty depuis plus de 30 ans parce que je continue d’être outrée par l’injustice qui règne dans le monde. Quand j’étais enseignante, je ne manquais pas une occasion de parler des droits humains à mes élèves. Je suis maintenant active au sein du groupe local de Chaudfontaine.

Je suis très sensible à la question de l’accueil des migrants et des réfugiés et je considère que nous pouvons faire bouger les choses. Il nous suffit d’être humains, cette capacité que nous avons tous de pouvoir nous ouvrir aux autres et de nous mettre à leur place. Cela permet de comprendre ce qu’ils vivent, et cela donne envie de les aider.

J’accueille des migrants chez moi, tout comme mon entourage et les autres membres du groupe Amnesty.

Nous avons alors invité le public et des élèves de sixième primaire à découvrir l’exposition #JeSuisHumain à la gare de Chaudfontaine et nous avons organisé une grande soirée, qui a donné encore plus de sens à l’exposition.

Nous considérons ces actions comme indispensables au vu de l’actualité et de ces millions de personnes qui fuient la guerre, les dictatures et d’autres situations insupportables. Il faut ouvrir nos portes, ne pas fermer les yeux. Ne pas avoir peur d’affronter cette réalité et de considérer ce qu’on peut faire pour l’améliorer.

BERNADETTE, SCHAERBEEK

Membre du groupe de Schaerbeek, la situation du Parc Maximilien m’interpelle. La Gare du Nord, je la traverse souvent et je vois des personnes pieds nus, des familles avec des jeunes enfants. Je suis heurtée par cette détresse. Cette dureté, on y est directement confrontés ; le Parc Maximilien, c’est comme si cela se passait au bout de notre jardin, on ne peut pas y rester indifférent.

C’est le sens de cette campagne #JeSuisHumain-e, qui est en lien avec cette proximité, cette détresse. Bien sûr nous sommes tous des êtres humains, mais être humain, c’est surtout faire ressortir l’humanité qui est en nous.

Bien sûr, on ne va pas « sauver le monde » d’un coup, mais l’important c’est de conscientiser.

L’essentiel est que la graine soit semée. Si chaque petite action a pour conséquence qu’au moins une personne nous écoute, on avancera. Et c’est comme ça qu’on pourra arriver à faire changer les mentalités. C’est l’effet papillon.

ANNE-CÉCILE, BOITSFORT

Bénévole pour Amnesty International au sein du groupe local de Watermael-Boitsfort, la sensibilisation revêt une importance particulière pour moi, surtout celle des jeunes. Il est primordial de casser les préjugés et contrer les discours qui ont tendance à faire des amalgames et des raccourcis. Les frontières existent entre les pays, pas entre les personnes. Nous devons aller au-delà des barrières et ne pas oublier notre humanité. En partenariat avec d’autres organisations locales, sur base de la vidéo « L’humanité surgit d’un regard, ouvrir les yeux c’est la rencontrer », nous avons monté un projet artistique avec des jeunes : « L’humanité surgit d’un dessin ». Ce qui est important, c’est d’avoir un esprit critique, d’être vigilant et d’élargir les sources d’informations. Cette sensibilisation, elle nous permet aussi de montrer à nos responsables politiques que c’est un sujet à prendre en considération qui indigne de plus en plus de citoyens.

VOS SIGNATURES AU PREMIER MINISTRE

Depuis plus d’un an, la section belge francophone d’Amnesty mène campagne pour faire de la Belgique un pays plus respectueux des droits de celles et de ceux qui ont fui les violences et les persécutions et favoriser auprès de la population une image plus positive de ces personnes.

Nous avons lancé une pétition adressée au Premier ministre demandant la mise en place de plusieurs mesures visant à faire de la Belgique un pays plus accueillant et protecteur. Il s’agit notamment de multiplier les possibilités pour ces hommes, femmes et enfants de demander une protection sans devoir recourir aux passeurs ou emprunter des itinéraires périlleux, voire mortels. Nous demandons également de ne pas confier la gestion des flux migratoires à des pays peu respectueux des droits humains ou de coopérer avec eux.

Forts de vos quelque 40 000 signatures, nous remettrons cette pétition à Charles Michel à l’occasion du 20 juin, Journée mondiale des réfugiés. Elles seront le signe d’un soutien massif des citoyens pour un changement substantiel de la politique migratoire du gouvernement. Cette campagne s’est également traduite par des initiatives visant à sensibiliser la population, comme la distribution de près de 300 000 livrets pour déconstruire les préjugés, l’organisation d’une exposition photo itinérante, des animations dans les écoles, une présence appuyée dans les festivals d’été, des concerts, etc.

Signez la pétition

AMNESTY SOUTIENT L’INITIATIVE CITOYENNE EUROPÉENNE POUR UNE EUROPE HOSPITALIÈRE

Le 3 mai, plus de 130 organisations européennes, dont Amnesty International, se sont unies pour appeler la Commission européenne à légiférer en faveur d’une politique migratoire plus humaine en lançant une Initiative Citoyenne Européenne (ICE), un instrument de démocratie participative qui existe depuis 2012.

OBJECTIF : 1 MILLION DE SIGNATURES AVANT LE 14 FÉVRIER 2019 !

Dès lors qu’un million de signatures auront été réunies, la Commission européenne aura l’obligation d’étudier la problématique et pourra élaborer une proposition de loi.

C’est donc le moment de vous mobiliser et de signer la pétition : amnesty.be/ICE

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