Protest and parade with pride !

Cette année encore, des militant·e·s d’Amnesty ont défilé dans les rues de Bruxelles pour une après midi de parade… mais aussi pour rappeler que les personnes LGBTI sont la cible de répression dans des dizaines de pays du monde.

Occasion unique de célébrer et de rendre visible la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre, la Pride est devenue un rendez-vous incontournable de l’agenda festif bruxellois. C’est également une occasion unique de rappeler que, dans beaucoup de pays, les personnes lesbiennes, gays, bisexuel·le·s, transgenres et intersexes (LGBTI) sont victimes de répression et de violence, pouvant aller jusqu’à la peine de mort.

Marcher lors de la Pride, c’est à la fois être fier·e·s, mais aussi porter haut notre voix contre les discriminations. Un côté « coloré » et un « côté sombre », deux faces inséparables que nous avons résumées en un leitmotiv qui a guidé notre action : « Protest and Parade with Pride ». Et nous l’avons visuellement adapté à notre cortège...

Joie et colère

Le jour « J », tout de noir vêtu·e·s, les mines renfrognées, nous sommes une centaine de militant·e·s disposé·e·s derrière la remorque qui porte nos bannières et notre sono. Les haut-parleurs diffusent une musique énergique et combative. Sur nos T-shirts sont affichés les noms des 70 pays dans lesquels l’homosexualité est encore illégale. La colère domine. Colère contre les discriminations insupportables et la violence quotidienne subies par les personnes LGBTI en Turquie (voir pp. 16-17), en Grèce, en Tchétchénie, en Ukraine ou encore en Malaisie.

Soudain, changement de ton : les couleurs explosent, les drapeaux arc-en-ciel fleurissent, la musique devient festive et nous nous lançons dans des chorégraphies échevelées. C’est le côté joyeux, avec la volonté de soutenir les personnes qui ne peuvent marcher, contraintes d’enfouir leur fierté au plus profond d’ellesmêmes. Tout le temps que dure la parade, nous donnons plusieurs fois à voir au public ces deux mises en scène, expression de deux aspects de la réalité que nous jugeons inséparables.

Ce ballet s’achève avec la marche, que nous concluons pour notre part avec un spectaculaire lancer de poudre colorée, assénant symboliquement ce message universel : malgré la répression et la violence, malgré les interdictions, ce sont le respect mutuel, l’amour et la joie qui finiront toujours par triompher.

Pour cette édition 2019 de la Belgian Pride, nous avons voulu à la fois célébrer la diversité, et dénoncer les discriminations et les persécutions subies par les personnes LGBTI.

Complément d’information

Les rapports sexuels entre personnes du même sexe constituent un crime dans 70 pays. La peine de mort est même appliquée dans neuf d’entre eux, dont l’Iran, l’Arabie saoudite, le Soudan et le Yémen. Des événements similaires à la Belgian Pride sont par ailleurs interdits dans plusieurs États comme la Russie ou l’Ouganda.

Les personnes LGBTI doivent en outre faire face aux préjugés, à la discrimination, à l’intimidation et à la violence. Ainsi, entre octobre 2017 et septembre 2018, la violence à l’encontre des personnes transgenres a fait au moins 369 morts.

Des progrès ont cependant été réalisés, notamment grâce à des années d’engagement en faveur des droits des personnes LGBTI. Les crimes homophobes sont ainsi aujourd’hui reconnus comme crimes de haine dans au moins 43 pays, et les mariages entre personnes du même sexe font maintenant l’objet d’une reconnaissance légale dans 27 pays. Dernier exemple en date : Taïwan, qui est devenu le premier pays d’Asie à légaliser le mariage homosexuel.

Vous n’avez pu nous rejoindre à la belgian pride et souhaitez agir ? Signez notre pétition pour malak al kashef, transgenre égyptienne de 19 ans actuellement détenue dans une prison pour hommes pour la punir de ses activités : www.amnesty.be/freemalak

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