Le saviez-vous ?

Victoire ! un projet de mine rejeté en inde

Le 24 août, victoire historique pour les droits des indigènes : le gouvernement indien a officiellement refusé son aval au projet de création d’une mine de bauxite (minerai d’aluminium) dans les collines de Niyamgiri, dans l’est de l’inde. cette décision est l’aboutissement d’une campagne menée depuis des années par les Dongrias Kondhs et par d’autres groupes indigènes dont ce projet menaçait la survie.

Amnesty international s’est ralliée à leur action à la mi-2008. début 2010, dans un rapport accablant, elle a fait état des atteintes aux droits humains et des violations de la législation indienne et du droit international qu’impliquait ce projet. six mois plus tard, le gouvernement indien décidait de le rejeter, un rapport qu’il avait commandité étant parvenu aux mêmes conclusions. un projet d’extension d’une raffinerie d’alumine située à Lanjigarh, au pied des collines de Niyamgiri, a également été gelé. il est établi que les activités de cette raffinerie ont entraîné une pollution hydrique et atmosphérique préjudiciable pour les habitants de la région.

Le gouvernement indien a estimé que le projet de mine de bauxite, déjà largement contraire aux lois relatives à l’environnement et aux forêts, entraînerait de nouvelles atteintes aux droits de la population locale. le projet d’agrandissement de la raffinerie, quant à lui, a été jugé illégal.

Cette décision a porté un coup aux entreprises à l’origine du projet de mine dans les collines de niyamgiri : une filiale de la société Vedanta resources, dont le siège se trouve au Royaume-Uni, et la compagnie minière d’état orissa mining corporation.

Amnesty international a oeuvré aux côtés des Dongrias Kondhs pour contester en appel le certificat de conformité environnementale accordé au projet minier ; plus de 30 000 membres d’amnesty international ont écrit aux autorités indiennes, tandis que l’organisation engageait des pourparlers avec l’entreprise. c’est en bonne partie grâce à l’action de plaidoyer d’amnesty international et à la mobilisation de ses membres que les projets de mine et d’extension de la raffinerie ont été suspendus durant plusieurs mois avant la décision finale.

Un responsable des dongrias kondhs a exprimé sa satisfaction à Amnesty international : « après des années de lutte et de visites rendues par des commissions, Delhi a enfin entendu notre voix. »

Pour en savoir plus : http://www.amnestyinternational.be/...

Nouvelle parution

Amnesty international a travaillé en collaboration avec l’organisation de défense des droits humains Conectas pour produire un numéro spécial de sur - international journal on human rights (en anglais, espagnol et portugais) consacré aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à la responsabilité des entreprises.

À l’occasion du sommet de haut niveau des nations unies sur les OMD, en septembre 2010, les articles sont consultables en ligne gratuitement à cette adresse : www.surjournal. org

Rwanda : des rescapées du génocide devant une juridiction civile

Le 8 septembre dernier, un procès à l’encontre de l’État belge et de deux militaires responsables de la minuar à Kigali s’est ouvert, au tribunal civil de Bruxelles. deux rescapées du génocide rwandais demandent à l’état belge une réparation, pour avoir abandonné des membres de leur famille à une mort certaine.

Les parties civiles plaideront la culpabilité du gouvernement belge et des militaires belges de la minuar parce qu’ils ont "omis d’agir" pour prévenir ou mettre fin à des infractions graves au droit international humanitaire, une infraction reprise dans le droit belge depuis 1993.

Les faits se déroulent à Kigali, le 11 avril 1994, lors du massacre de l’ETO, une école technique officielle des pères salésiens de don bosco. entre le 7 avril 1994 et le 11 avril 1994, fuyant les violences et les persécutions qui ont suivi la mort du président Juvénal Habyarimana, deux mille tutsis et quelques hutus modérés ont cherché refuge à l’ETO, où était affectée une compagnie du bataillon belge de la minuar, transformant de facto l’ETO en camp de réfugiés.

Retrouvez l’analyse de notre lobbyiste, Montserrat carreras, sur ce sujet sur notre site : http://petitlien.fr/omission_dagir

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