Pourquoi choisir de parler du cas de Shawkan ?
« Son cas m’a particulièrement touchée. Peut-être parce qu’il est si jeune, et qu’il se retrouve emprisonné simplement pour des photos et en raison de son travail de journaliste. J’envisage de faire du journalisme plus tard, alors son histoire m’a parlé. Le droit à la liberté d’expression est fondamental pour moi. C’est crucial de pouvoir s’exprimer. Le débat pour faire avancer les choses, c’est primordial, cela doit vraiment être défendu ».
Pourquoi choisir de militer au sein d’Amnesty International ?
« Je connaissais Amnesty et ses actions via les réseaux sociaux et les ventes de bougies organisées dans les supermarchés et dans mon école. C’est donc naturellement que j’ai choisi Amnesty quand j’ai décidé, après avoir participé à un projet au Bénin, de m’engager activement pour défendre les droits humains. Toute petite déjà, je détestais voir les gens malheureux et je racontais à mes parents que je voulais construire une maison pour tous les SDF de Bruxelles. J’avais un peu peur au début, quand j’ai rejoint le groupe local d’Amnesty à Evere et que je n’avais que 16 ans, car il n’y avait que des adultes. J’étais la plus jeune, mais je me suis sentie bien dès le début ; tous les bénévoles du groupe m’ont très bien accueillie. »
Quel est le message que tu as envie de faire passer aux jeunes ?
« Je pense que même si on est jeune, on peut être écouté et faire des choses. On peut toujours apporter sa pierre à l’édifice, même si on se sent tout petit. Ce n’est pas un frein d’être jeune ; on peut toujours agir pour faire changer les choses, mais il faut en avoir envie ! Si on veut, on peut ! »
Comment vois-tu le fait d’être une fille ou une femme dans l’engagement en faveur des droits humains ?
« Je trouve que c’est super important que les femmes prennent la parole et que la défense des droits humains soit menée par tout le monde. Je suis féministe et les droits des femmes, ce sont des droits que je défends autour de moi, sur les réseaux sociaux. Ce sont des droits qui sont toujours aujourd’hui bafoués dans le monde, y compris chez nous. Il y a un gros travail à faire notamment autour des stéréotypes liés au genre. C’est peut-être plus compliqué de se faire entendre si on est une femme, mais dans notre groupe local, par exemple, il n’y a qu’un homme ! Il ne faut pas voir le fait d’être une femme comme un obstacle. Il vaut mieux se dire, j’ai envie de faire ça et je vais le faire ! »
POUR DÉCOUVRIR L’INTÉGRALITÉ DE L’INTERVIEW D’ÉMILIE : amnesty.be/emiliedjawa