BAHAMAS

Commonwealth des Bahamas
CAPITALE : Nassau
SUPERFICIE : 13 939 km²
POPULATION : 0,32 million
CHEF DE L’ÉTAT : Elizabeth II, représentée par Dame Ivy Leona Dumont, remplacée par Paul Lawrence Adderley le 30 novembre
CHEF DU GOUVERNEMENT : Perry Gladstone Christie
PEINE DE MORT : maintenue
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome signé
CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : non signé

Les tribunaux ont prononcé des condamnations à mort mais aucune exécution n’a eu lieu. Des demandeurs d’asile et des migrants, pour la plupart des Noirs originaires d’Haïti, étaient détenus dans des conditions très pénibles et auraient subi des mauvais traitements. De nouveaux cas de brutalités policières ont été signalés.

Peine de mort
Les tribunaux ont continué à prononcer des sentences capitales ; aucune exécution n’a eu lieu. À la fin de l’année 2005, au moins 39 personnes se trouvaient dans le quartier des condamnés à mort. De nombreuses personnes, dont le directeur de la police, ont demandé la reprise des exécutions en réaction à une montée de la criminalité violente.
Au mois d’avril, 12 condamnés à mort de la prison de Fox Hill ont fait la grève de la faim pendant trois jours pour protester contre leurs conditions de détention « inhumaines ». Les prisonniers dénonçaient des insuffisances en matière d’hygiène, de nourriture, d’eau et de soins médicaux. La construction d’un nouveau bâtiment, décidée au mois d’octobre, devrait s’achever dans le courant de l’année 2007.

Violences imputables à des policiers
Cette année encore, des informations ont fait état de brutalités policières.
En janvier, une émeute a éclaté à Nassau Village à la suite de violences policières présumées : des agents auraient brutalisé des Haïtiennes et ouvert le feu sur un jeune homme de dix-neuf ans, qui a été atteint au visage. L’enquête menée par la police sur ces événements n’était toujours pas terminée à la fin de l’année.

Demandeurs d’asile et migrants
On continuait de signaler des cas de mauvais traitements infligés à des demandeurs d’asile et à d’autres personnes incarcérées dans le centre de détention de Carmichael. Certains détenus auraient été passés à tabac. D’après les informations disponibles, les soins médicaux, l’eau et la nourriture étaient insuffisants. Des demandeurs d’asile auraient été renvoyés vers des pays comme Cuba et Haïti sans avoir pu faire examiner leur cas de manière approfondie et équitable dans le cadre d’une procédure de détermination du statut de réfugié.
L’hostilité envers les immigrés haïtiens a augmenté. Des chiffres non officiels estimaient leur nombre à 60 000, sur une population de 300 000 habitants. Selon les services d’immigration, 5 543 immigrés en situation irrégulière, dont 4 504 Haïtiens, ont été renvoyés de force dans leur pays d’origine en 2005.

Visites d’Amnesty International
Au mois de mai, Amnesty International a envoyé dans le pays un spécialiste des questions de police chargé de former aux droits humains des membres de la Police royale des Bahamas.

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