MALI République du Mali

L’arrestation, l’incarcération et la condamnation à des peines d’amende de plusieurs journalistes ont constitué des atteintes à la liberté d’expression. Une proposition de loi visant à l’abolition de la peine capitale a été soumise à l’Assemblée nationale, mais deux condamnations à mort ont été prononcées.

Contexte
En mai, des Touaregs ont attaqué puis occupé des camps militaires situés à Kidal et à Ménaka. Emmenés par un ancien membre d’un groupe armé touareg qui avait rejoint les rangs de l’armée après l’accord de paix de 1992, les assaillants se sont repliés le lendemain en emportant des armes et du matériel. Entre autres revendications, ils demandaient que les autorités favorisent davantage le développement et l’autonomie des régions peuplées de Touaregs. En juillet, un accord a été passé entre les groupes armés et le gouvernement. Les premiers ont renoncé à leurs prétentions autonomistes, tandis que le second s’est engagé à intensifier les actions en faveur du développement des régions septentrionales, en particulier celle de Kidal.

Atteintes à la liberté d’expression
En août, six collaborateurs de Radio Kayira, parmi lesquels figuraient Amadou Nanko Mariko – le directeur de la station Koutiala –, Sidi Traoré et Mohamed Diakité, ont été arrêtés à Niono pour avoir émis sans autorisation. Inculpés d’opposition à l’autorité de l’État, ils ont été condamnés à un mois de prison ferme et à une amende. Ils ont fait appel de leur condamnation. Le réseau de Radio Kayira appartient à Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), un parti politique représenté au sein du gouvernement.

Peine de mort
Reconnus coupables, entre autres, de meurtre et d’empoisonnement, Zoumana Diarra et M’Pié Diarra ont été condamnés à la peine capitale par la cour d’assises de Bamako en mars. Aucune exécution n’a eu lieu au Mali ces dix dernières années. Une proposition de loi visant à l’abolition de la peine de mort a été déposée à l’Assemblée nationale en avril, mais elle n’avait pas encore été soumise au vote à la fin de l’année.

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