GUYANA

Des atteintes à la liberté d’expression ont été signalées. Certaines communautés marginalisées n’avaient que difficilement accès aux traitements contre le VIH/sida. Vingt-trois condamnés à mort attendaient leur exécution. La justice continuait de prononcer des sentences capitales. Aucune exécution n’a eu lieu.



Contexte
À l’issue d’élections générales qui se sont déroulées dans le calme en août, le People’s Progressive Party (PPP, Parti progressiste populaire) a été reconduit au pouvoir pour un quatrième mandat consécutif. L’assassinat, en avril, du ministre de l’Agriculture et membre du PPP Satyadeow Sawh a fait craindre un regain de violence politique entre les partisans du PPP, d’origine indienne pour la plupart, et le People’s National Congress (PNC, Congrès national du peuple), parti d’opposition dont les membres sont majoritairement afro-guyaniens.

Liberté d’expression
Cinq employés d’un organe de presse et un journaliste de l’opposition ont été tués.
Le 8 août, cinq personnes travaillant pour le Kaieteur News ont été abattues à l’imprimerie du journal, dans des circonstances évoquant une véritable exécution. Le mobile de ces meurtres n’a pas été clairement identifié, mais le propriétaire du journal a indiqué qu’il avait reçu des menaces liées à la publication d’une série d’articles sur des viols commis dans la capitale, Georgetown. Trois hommes ont été inculpés d’homicide dans cette affaire.
Ronald Waddell, journaliste, animateur d’une émission de radio et ancien candidat du PNC, a été abattu le 30 janvier. D’après le récit de témoins oculaires, deux hommes ont tiré plusieurs coups de feu sur lui alors qu’il montait dans sa voiture devant son domicile, dans la banlieue de Georgetown. Il est mort après son transfert à l’hôpital. À la fin de l’année, aucune inculpation n’avait été prononcée dans le cadre de cette affaire.


Personnes vivant avec le VIH/sida

Malgré les mesures positives décidées pour garantir le droit à la santé, l’opprobre et la discrimination associés au VIH/sida demeuraient un obstacle au bon déroulement des thérapies. La population amérindienne, en particulier, n’avait qu’un accès très restreint aux soins médicaux et à l’information concernant le virus. Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes étaient assimilés à des délinquants et faisaient l’objet d’une discrimination gênant leur accès aux mesures prophylactiques, aux traitements et aux soins. Des cas de personnes licenciées en raison de leur séropositivité ont été signalés. En dissuadant la population de se soumettre au dépistage ou de demander à bénéficier d’un traitement, les violations du droit au respect de la vie privée et du droit à la confidentialité ont contribué à la propagation de la maladie.

Visites d’Amnesty International
Une délégation d’Amnesty International s’est rendue au Guyana en janvier.


Autres documents d’Amnesty International


 “I am not ashamed !” : HIV/AIDS and human rights in the Dominican Republic and Guyana (AMR 01/002/2006).

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