Le mouvement en 2001 (4)

Droits de l’enfant
Les militants d’Amnesty International ont poursuivi en 2001 leur travail contre la torture et les mauvais traitements infligés aux enfants. S’appuyant sur des cas relevés en Albanie, en République démocratique du Congo, en Égypte et en Tchétchénie, l’organisation a fait part des ses préoccupations relatives à la torture des enfants, en temps de paix (par des policiers) et lors de conflits armés. Du matériel a été élaboré à l’intention spécifique d’enfants âgés de dix à douze ans.
L’un des principaux objectifs des militants d’Amnesty International qui travaillent sur les droits de l’enfant et de ceux qui sont chargés des relations avec les organisations intergouvernementales était la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies consacrée aux enfants (UNGASS). L’organisation s’est consacrée à trois thèmes principaux : la ratification des instruments internationaux ; les enfants soldats et la justice des mineurs, notamment l’imposition de la peine de mort à des enfants de moins de dix-huit ans ; et la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants. L’UNGASS a été ajournée en raison des attentats perpétrés aux États-Unis le 11 septembre, mais le travail de pression d’Amnesty International en faveur des enfants s’est poursuivi.
En coopération étroite avec la Coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats, les militants d’Amnesty International ont poursuivi leur travail de pression en faveur du Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés. La Nouvelle-Zélande est devenue, le 12 novembre, le dixième État à ratifier le Protocole, permettant ainsi son entrée en vigueur le 12 février 2002.
Dans le cadre de la lutte contre les dangers qui menacent les enfants dans les régions où sévissent des conflits armés, une action a été menée sur la torture et les mauvais traitements infligés de manière ordinaire aux conscrits par leurs supérieurs. Une action a également été entreprise sur la mort de conscrits dans les forces armées et la police nationale du Paraguay. Les militants d’Amnesty International ont continuéde faire campagne contre le recrutement et l’envoi sur le terrain d’enfants soldats par les forces armées britanniques, notamment lors de l’opération Moisson essentielle menée par l’OTAN en Macédoine et lors des opérations militaires déclenchées en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre aux États-Unis.
Cette année encore, Amnesty International a reçu des informations et est intervenue sur des cas de violences policières commises sur des enfants. L’un d’entre eux concernait une jeune fille de quinze ans qui aurait été frappée au corps et au visage par des policiers en Roumanie. L’organisation s’est également inquiétée du fait que cette enfant avait été détenue et interrogée au poste de police sans qu’elle ne puisse consulter un avocat ou être assistée d’une quelconque manière. Les membres d’Amnesty International ont également fait campagne sur les conditions déplorables qui règnent dans le centre de détention pour mineurs Panchito López au Paraguay, où les mauvais traitements, équivalant parfois à des actes de torture, étaient monnaie courante.

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