Guinée

République de Guinée
CAPITALE : Conakry
SUPERFICIE : 245 857 km²
POPULATION : 8,6 millions
CHEF DE L’ÉTAT : Lansana Conté
CHEF DU GOUVERNEMENT : Lamine Sidimé, remplacé le 23 février par François Lonseny Fall, démissionnaire le 24 avril. Cellou Dalein Diallo à partir du 9 décembre
PEINE DE MORT : maintenue
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome ratifié
CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : non signé

Des militants politiques et plusieurs dizaines d’étudiants ont été arrêtés arbitrairement et détenus pendant de courtes périodes. Douze personnes appréhendées en 2003 ont été libérées après plus de dix mois de détention.

Contexte

Après que la Cour suprême eut confirmé les résultats du scrutin de décembre 2003, le président Lansana Conté a prêté serment, en janvier, pour un nouveau mandat de sept ans. L’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH) a accusé les organisateurs de l’élection de violations graves et multiples des lois. En février, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Louceny Fall, a remplacé Lamine Sidimé au poste de Premier ministre, avant de démissionner en avril. Dans une lettre envoyée de Paris, il a dénoncé l’absence de dialogue entre le président de la République et le gouvernement. Cellou Dalein Diallo a été nommé Premier ministre en décembre.

Libération d’officiers de l’armée

En octobre, Cheick Adelkader Doumbouya, ancien commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportées, a été remis en liberté, de même que 11 autres personnes soupçonnées d’avoir comploté en vue de renverser le président Lansana Conté. Ils étaient détenus depuis environ dix mois, sans inculpation ni jugement et sans pouvoir exercer leur droit de consulter un avocat. Selon certaines informations, d’autres personnes appréhendées en même temps qu’eux restaient privées de liberté à la fin de l’année. Souffrant de diabète et d’un glaucome, Cheick Adelkader Doumbouya a été privé de soins médicaux pendant sa détention.

Arrestation de membres de l’opposition

Trois membres de l’Union des forces républicaines (UFR), Kaba Rogui Barry, Ibrahima Capi Camara et Baidy Aribot, ont été arrêtés, le 29 mars, et inculpés d’« attentat et complot contre l’autorité de l’État ». Après plus de deux semaines de détention, ils ont bénéficié d’une libération assortie d’une mise à l’épreuve. Il leur a été interdit de quitter le pays. Au mois d’avril, Sidya Touré, ancien Premier ministre et leader de l’UFR, a été détenu pendant une journée au siège de la police. Il a été inculpé de complot contre l’autorité de l’État, de même qu’un officier supérieur de l’armée dont on était sans nouvelles fin 2004.

Arrestation d’étudiants

Au mois de février, au moins 15 étudiants ont été appréhendés à Conakry. Ils ont été libérés au bout de quelques jours sans jugement ni inculpation. En septembre, la police a réprimé une grève d’étudiants qui avait conduit à la fermeture du campus d’un institut agronomique à Faranah. Des dizaines d’étudiants ont été arrêtés et certains ont été battus. À Conakry comme à Faranah, ils protestaient contre leurs mauvaises conditions de vie.

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