Nicaragua


République du Nicaragua
CAPITALE : Managua
SUPERFICIE : 130 000 km²
POPULATION : 5,6 millions
CHEF DE L’ÉTAT et du GOUVERNEMENT : Enrique Bolaños Geyer
PEINE DE MORT : abolie
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome non signé
CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : non signé

La violence contre les femmes et les jeunes filles a constitué un motif de préoccupation majeur.

Contexte

Le climat politique était extrêmement tendu après que la Cour des comptes eut demandé à l’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire, de destituer le président Enrique Bolaños, accusé de corruption pour avoir omis de dévoiler comment il avait financé sa campagne pour l’élection présidentielle de 2001. Le président, qui avait appuyé les mesures prises pour poursuivre en justice son prédécesseur et ancien allié, Arnoldo Alemán, s’était de ce fait trouvé de plus en plus isolé sur la scène politique. Arnoldo Alemán a été condamné en décembre 2003 à vingt ans d’emprisonnement pour fraude et blanchiment d’argent.
Le Bureau du procureur des droits humains s’est trouvé dans une situation de crise du fait que l’Assemblée nationale n’a pas nommé les successeurs des directeurs et autres membres du Bureau qui sont arrivés au terme de leur mandat en juin et dans les mois qui ont suivi. Certains de ses membres étaient préoccupés par les répercussions de cette crise sur la défense des droits humains.

Violences contre les femmes

L’ampleur des violences commises contre des femmes et des jeunes filles a été particulièrement inquiétante. La police nationale a recensé jusqu’à 77 meurtres de femmes au cours de l’année 2003 et du premier trimestre de 2004. Elle a également fait état de 164 plaintes pour violences domestiques enregistrées dans un seul et même district de police, au cours de cette même période. Au mois de juillet, le ministre de la Santé a déclaré que 95 p. cent des viols perpétrés dans le pays avaient eu lieu au sein du cercle familial. Avec le soutien de la Banque interaméricaine de développement, la Cour suprême a lancé une consultation auprès des organismes publics et de la société civile, en vue de la mise en place d’un programme interdisciplinaire qui devait permettre aux victimes de violences domestiques et sexuelles de bénéficier de divers services spécialisés.

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