Uruguay

URUGUAY

République orientale de l’Uruguay
CAPITALE : Montevideo
SUPERFICIE : 176 215 km²
POPULATION : 3,4 millions
CHEF DE L’ÉTAT et du GOUVERNEMENT : Jorge Batlle Ibáñez
PEINE DE MORT : abolie
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome ratifié
CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifié

De lents progrès ont été accomplis pour traduire en justice les responsables présumés de violations des droits humains commises dans le passé. Des informations ont fait état d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. La violence contre les femmes constituait un motif de préoccupation.

Contexte

Tabaré Ramón Vázquez Rosas, candidat de la coalition de gauche Frente Amplio (Front élargi), a remporté l’élection présidentielle d’octobre. Il devait entrer en fonction en mars 2005.

Impunité

Des mesures limitées ont été prises pour traduire en justice les responsables présumés de violations des droits humains commises dans le passé. Le président élu a promis d’appliquer l’article 4 de la Loi de prescription de 1986, selon lequel le gouvernement se devait de mener sans délai des enquêtes sur tous les cas de « disparition » qui lui seraient soumis par les tribunaux. Cet article n’avait jamais été appliqué. Dans son ensemble, cependant, la Loi de prescription consacrait l’impunité en exemptant de toute sanction les membres de la police et de l’armée responsables de violations commises avant le 1er mars 1985, au mépris des obligations internationales de l’Uruguay.
Les poursuites judiciaires engagées contre l’ancien ministre des Affaires étrangères, Juan Carlos Blanco, suivaient leur cours. Accusé de l’emprisonnement illégal d’Elena Quinteros Almeida, « disparue » en 1976, Juan Carlos Blanco a par ailleurs été convoqué, de même que l’ancien président Juan María Bordaberry, aux fins de témoignage dans l’enquête ouverte sur les assassinats du sénateur Zelmar Michelini et du député Héctor Gutiérrez Ruiz, commis en Argentine en 1976.
En septembre, trois militaires ont fait appel de la décision selon laquelle ils devaient être extradés au Chili pour leur implication présumée dans l’enlèvement et le meurtre du ressortissant chilien Eugenio Berríos. Ce dernier, biochimiste et ancien agent militaire, a « disparu » en 1992. Son corps a été retrouvé trois ans plus tard.

Torture et mauvais traitements

Des informations ont fait état d’actes de torture et de mauvais traitements dans les prisons, dans les centres de détention pour mineurs et dans les postes de police.

Conditions carcérales

Dans plusieurs établissements, dont des centres pour mineurs, les conditions de détention restaient en deçà des normes internationales. Des détenus se sont plaints de la forte surpopulation et de graves insuffisances en matière de nourriture, eau, éclairage et chauffage.

Violences contre les femmes

Selon certaines sources, une femme ou une fillette mourrait des suites de violences tous les neuf jours. Des organisations de femmes s’inquiétaient de la non-application de la législation sur la violence familiale.

Droits économiques, sociaux et culturels

Une modification constitutionnelle a été adoptée. Elle dispose que l’accès à l’eau salubre est un droit et que l’eau ne doit pas être considérée comme une marchandise.

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