QUE FAIT AMNESTY INTERNATIONAL ?

Amnesty International est un mouvement mondial mobilisant des bénévoles, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui choisissent, par solidarité, de consacrer une partie de leur temps et de leur énergie à défendre les victimes d’atteintes aux droits humains. Au dernier décompte, l’organisation regroupait plus de 1,8 million de membres et de sympathisants actifs dans plus de 150 pays et territoires.
Les membres d’Amnesty International viennent d’horizons très différents et ne partagent pas les mêmes convictions politiques ou croyances religieuses, mais ils aspirent tous à bâtir un monde dans lequel les droits humains seront enfin les droits de tous. Ils n’agissent pas seuls : certains œuvrent au sein de groupes dans les communautés locales et les établissements d’enseignement secondaire et supérieur. D’autres participent à des réseaux spécialisés utilisant des méthodologies d’action particulières ou travaillant sur des pays et des thèmes spécifiques.
En 2004, les membres et sympathisants d’Amnesty International ont fait campagne, aux quatre coins du monde, pour mettre fin aux violences faites aux femmes, ces agissements révoltants qui détruisent la vie d’innombrables femmes, jeunes filles et fillettes. Ils se sont efforcés d’œuvrer pour un contrôle renforcé sur le commerce international des armes, qui engendre conflits, pauvreté et atteintes aux droits humains. Ils ont invité leur gouvernement à soutenir la Cour pénale internationale et à mettre un terme à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes les plus graves. Ils se sont attachés à protéger les défenseurs des droits humains qui agissent en première ligne et à défendre les droits des réfugiés et des demandeurs d’asile dans des environnements souvent hostiles. Des réseaux de militants ont concentré leurs efforts sur la défense des droits des enfants et de ceux des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des transgenres. D’autres ont travaillé sur des questions liées aux entreprises et aux relations économiques. Certains réseaux mobilisent une catégorie particulière de personnes, comme les étudiants et les jeunes, les militants syndicaux ou les professionnels de la santé.
L’une des principales campagnes de l’année 2004 visait à attirer l’attention sur la crise des droits humains au Darfour, cette région du Soudan où des membres de milices soutenues par le gouvernement ont violé plusieurs milliers de femmes, tué des milliers de civils et privé de foyer des dizaines de milliers de personnes. Amnesty International a demandé que cessent les transferts d’armes qui perpétuent le conflit, et que les responsables des atteintes aux droits humains soient traduits en justice. L’organisation a lancé d’autres campagnes majeures concernant la traite des êtres humains en Europe, les « disparitions » au Népal, la crise en Haïti, la situation des droits humains en Irak - qui reste préoccupante après l’invasion et l’occupation du pays par les forces menées par les États-Unis -, ainsi que l’existence d’enfants soldats dans toutes les régions du monde. À l’occasion du vingtième anniversaire de la catastrophe de Bhopal, en Inde, Amnesty International a souligné que les victimes de la fuite de gaz toxiques n’avaient toujours pas bénéficié d’une indemnisation juste ni d’un suivi médical adapté, que le site de l’usine chimique n’avait toujours pas été nettoyé et qu’il continuait donc de contaminer les alentours, et que nul n’avait été tenu pour responsable de cette tragédie qui a fait plus de 20 000 morts et provoqué des maladies débilitantes chez des milliers de personnes.
Quel que soit le sujet de préoccupation, les activités des membres, des sympathisants et du personnel d’Amnesty International visent à aider les victimes d’atteintes aux droits humains, ainsi que les personnes agissant en leur faveur, et à influencer ceux qui ont le pouvoir de changer les choses.

Un mouvement démocratique

Amnesty International est un mouvement démocratique et autonome. Les principales décisions politiques sont prises par un Conseil international (CI), composé de représentants de toutes les sections nationales. Le CI, qui se réunit tous les deux ans, est habilité à modifier les statuts qui régissent le travail et les techniques d’action de l’organisation. Des exemplaires de ces statuts en différentes langues sont disponibles auprès du Secrétariat international, à Londres, ou sur le site de l’organisation (http://www.amnesty.org). Leur version française se trouve à l’adresse suivante : http://efai.amnesty.org/statuts.
Le CI élit un Comité exécutif international (CEI), composé de bénévoles et chargé de mettre en œuvre les décisions du CI, et nomme à la tête du Secrétariat international un secrétaire général, qui est aussi le principal porte-parole du mouvement. La secrétaire générale du mouvement est actuellement Irene Khan (Bangladesh). La composition du CEI pour la période 2003-2005 est la suivante : Margaret Bedggood (Nouvelle-Zélande) ; Alvaro Briceño (Vénézuéla) ; Ian Gibson (Australie) ; Paul Hoffman (États-Unis, président jusqu’en septembre 2004) ; Mariam Lam (Sénégal) ; Claire Paponneau (France) ; Marian Pink (Autriche) ; Hanna Roberts (Suède) et Jaap Rosen Jacobson (Pays-Bas, président depuis septembre 2004).
Les ressources du mouvement proviennent essentiellement des fonds réunis par les groupes locaux de bénévoles, les sections nationales et les réseaux.

Principes directeurs d’Amnesty International

Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique et de toute croyance religieuse. Elle ne défend ni ne rejette les convictions des victimes dont elle tente de défendre les droits. Sa seule et unique préoccupation est de contribuer impartialement à la protection des droits humains.
Amnesty International unit à travers le monde des défenseurs des droits humains autour, notamment, des principes suivants : solidarité internationale, efficacité de l’action en faveur de chaque victime, universalité et indivisibilité des droits humains, impartialité et indépendance, démocratie et respect mutuel.
La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres textes internationaux. Son ambition est de faire progresser l’idée d’une mondialisation éthique afin de consolider les forces de la justice - ces forces qui sont une source d’espoir pour les innombrables personnes dont les droits sont bafoués.
Afin d’atteindre cet objectif, Amnesty International mène de front sa mission de recherche et d’action dans le but de prévenir et d’empêcher les graves atteintes aux droits à l’intégrité physique et mentale, à la liberté de conscience et d’expression et à une protection contre toute discrimination.

Domaines d’action d’Amnesty International

Les activités d’Amnesty International pour la construction d’un monde meilleur s’organisent autour de huit grands thèmes.

Réformer et renforcer le secteur judiciaire

L’importance de l’état de droit dans tous les domaines de l’activité humaine est largement reconnue dans toutes les sociétés et dans tous les systèmes de gouvernement.
Cependant, de nombreuses institutions nationales censées faire respecter la loi sont largement défaillantes, ce qui se traduit par des violations des droits humains persistantes et généralisées commises en toute impunité, telles que la détention de personnes pour leurs opinions, les procès politiques non respectueux des normes d’équité, la torture et les mauvais traitements. Même si les mécanismes internationaux destinés à compenser les défaillances nationales ont évolué au cours de ces dix dernières années, ils restent à l’état embryonnaire et continuent de faire l’objet de nombreuses controverses.

Objectifs d’Amnesty International :
• obtenir une réforme des pratiques de la police et un renforcement du système judiciaire ;
• lutter contre la discrimination dans le secteur judiciaire, particulièrement en ce qui concerne les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), ainsi que les minorités ethniques et religieuses ;
• renforcer la justice pénale internationale, notamment en soutenant la Cour pénale internationale et la compétence universelle ;
• veiller à ce que les droits humains soient respectés dans les systèmes judiciaires de transition ;
• renforcer les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux qui obligent les États à rendre des comptes, en mettant particulièrement l’accent sur une réforme des Nations unies ;
• élaborer de nouvelles normes internationales, par exemple sur les « disparitions » et la responsabilité des entreprises ;
• étudier les incidences de la corruption sur l’administration de la justice.

Halte à la violence contre les femmes

La violence contre les femmes est l’un des pires scandales de notre époque en matière de droits humains. De la naissance à la mort, en temps de paix comme en temps de guerre, les femmes sont confrontées à la discrimination et à la violence dont se rendent coupables l’État, la société ou la famille.
La campagne Halte à la violence contre les femmes, lancée par Amnesty International en mars 2004, montre que cette violence est universelle, mais pas inévitable.
Dans le cadre de cette initiative, l’organisation souhaite mobiliser les hommes et les femmes dans l’action contre cette violence et utiliser le pouvoir et la force de persuasion du système de défense des droits humains. Amnesty International demande à tous - pouvoirs publics, associations et simples citoyens - de reconnaître la responsabilité qu’ils ont de mettre fin à ce scandale planétaire.

La campagne

Aucune région du monde n’est épargnée par l’horreur de la guerre. La population civile représente 75 p. cent des victimes, les femmes étant les plus durement touchées.

Abolir la peine de mort

Les partisans de l’abolition de la peine de mort continuent de gagner du terrain, en particulier au niveau des organisations intergouvernementales, avec la naissance de la Coalition mondiale contre la peine de mort et le travail des organisations nationales luttant contre la peine capitale.
Toutefois, un certain nombre de pays restent opposés à cette abolition, et les menaces du « terrorisme », de la drogue et du crime organisé sont utilisées pour justifier le maintien, voire le rétablissement, de ce châtiment.

Objectifs d’Amnesty International :
• promouvoir l’abolition et les moratoires, dans des pays spécifiques et au niveau international, notamment en dénonçant les effets de la discrimination ;
• continuer de surveiller l’évolution de la peine capitale dans le monde et réagir rapidement à tout événement, par exemple par des actions sur des cas emblématiques ;
• publier des statistiques mondiales, des rapports thématiques et des actions ;
• obtenir l’abolition totale de la peine de mort pour les mineurs délinquants.

Protéger les droits des défenseurs des droits humains
Les défenseurs des droits humains sont en première ligne dans le travail en faveur des droits fondamentaux. Le rôle joué par les militants, en particulier les femmes, dans la promotion de ces droits est de plus en plus reconnu. Toutefois, dans le monde entier, ces défenseurs sont délibérément pris pour cibles, de diverses manières. Les gouvernements utilisent de nombreux prétextes, tels que la sécurité et la « guerre contre le terrorisme », pour faire taire les critiques légitimes de leurs politiques.

Objectifs d’Amnesty International :
• mobiliser des défenseurs de tous les secteurs de la société, bâtir des coalitions, développer les compétences et promouvoir le rôle des femmes ;
• expliquer comment les défenseurs contribuent à améliorer la sécurité de la société en général et lutter contre les pratiques abusives qui affectent leurs droits, dont celles qui découlent de mesures de sécurité ;
• promouvoir la protection et la sécurité des défenseurs des droits humains et combattre les utilisations abusives du système judiciaire destinées à les persécuter ;
• élargir et renforcer l’utilisation de la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus (dite Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme), et soutenir le travail des Nations unies et des mécanismes de protection régionaux.

S’opposer aux atteintes aux droits humains
commises dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme »
Le droit international et les mécanismes d’action multilatérale subissent actuellement les attaques les plus virulentes depuis leur création. Le droit international relatif aux droits humains et le droit international humanitaire sont remis en cause : on considère qu’ils sont inefficaces pour répondre aux problèmes de sécurité du monde. Les efforts des gouvernements pour saper les normes relatives aux droits humains constituent une tendance bien établie. Les groupes armés continuent de commettre des exactions, et certains ont acquis la capacité d’agir dans le cadre d’une alliance mondiale informelle. L’opinion publique est divisée.

Objectifs d’Amnesty International :
• dénoncer les répercussions, en matière de droits humains, des mesures « antiterroristes », en mettant particulièrement l’accent sur les garanties liées à la détention et aux procès, sur la torture, sur les homicides et sur les lois et pratiques discriminatoires ;
• analyser l’impact des accords de coopération entre États en matière de protection des droits humains ;
• participer à l’élaboration de traités sur le « terrorisme » ;
• promouvoir les mécanismes internationaux et régionaux qui obligent les États à rendre des comptes ;
• faire état de manière plus systématique des exactions commises par les groupes armés et examiner de nouvelles stratégies pour interpeller ces groupes au sujet des préoccupations de l’organisation ;
• promouvoir les interprétations progressistes du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, en soulignant qu’elles peuvent s’appliquer à la « guerre contre le terrorisme ».

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Contrôlez les armes

À travers le monde, beaucoup de policiers et d’autres responsables de l’application des lois font un usage abusif de leur droit de recourir à la force, avec des conséquences fatales. La plupart des policiers sont armés, mais ils ont souvent une formation insuffisante pour être capables d’évaluer quand et où faire usage de leurs armes.
Le commerce des armes est incontrôlé. Partout dans le monde, les armes alimentent les conflits, la pauvreté et les atteintes aux droits humains. En octobre 2003, Amnesty International a lancé la campagne Contrôlez les armes, en collaboration avec deux autres ONG - Oxfam et le Réseau d’action international sur les armes légères (RAIAL).
Sur le plan mondial, les gouvernements devraient adopter un traité international sur le commerce des armes, qui interdirait aux États de transférer des armes vers un autre pays si elles risquent d’être utilisées pour commettre de graves atteintes aux droits humains et des crimes de guerre.
Aux niveaux local et national, il faut prendre des mesures pour protéger les personnes contre la violence armée. Cela implique notamment d’adopter des lois et procédures draconiennes pour contrôler les armes légères, de réduire la quantité d’armes surnuméraires et illégales en circulation, et de renforcer l’obligation de rendre des comptes ainsi que la formation des membres des forces de l’ordre par un travail fondé sur le respect du droit international humanitaire et des normes relatives aux droits humains. Les organisateurs de la campagne demandent aussi que des programmes d’éducation plus pertinents soient mis en œuvre afin de lutter contre la culture de la violence, en particulier contre le lien destructeur qui existe entre les armes et les stéréotypes sur la virilité.

Défendre les droits des réfugiés et des migrants

De plus en plus polémique et politisé, le débat sur les droits des réfugiés, des migrants et des personnes déplacées occupe une place grandissante. Des gens vont continuer de quitter leur pays pour fuir des persécutions ou pour tenter de trouver une meilleure situation économique. De même, il existera toujours une demande pour de la main-d’œuvre immigrée bon marché et facile à exploiter. Parallèlement, les réactions racistes et xénophobes face aux réfugiés, aux demandeurs d’asile et aux migrants vont se poursuivre, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Les dispositions de lutte contre l’immigration et les mesures sécuritaires restrictives visant les étrangers vont contraindre des personnes à la clandestinité. La vulnérabilité des étrangers face à un vaste éventail d’atteintes aux droits humains va s’accroître.

Objectifs d’Amnesty International :
• défendre le droit des réfugiés de ne pas être renvoyés dans des pays où ils risquent d’être victimes d’atteintes à leurs droits fondamentaux ;
• défendre le droit de toutes les personnes en quête d’asile de bénéficier d’une procédure d’examen juste et satisfaisante ;
• veiller à ce que les droits humains soient à la base de toute solution aux problèmes des réfugiés ;
• promouvoir les droits fondamentaux des migrants ;
• surveiller et dénoncer le recours à la détention arbitraire contre les réfugiés et les migrants ;
• renforcer les droits économiques, sociaux et culturels des réfugiés et des migrants ;
• améliorer la protection des femmes, des jeunes filles et des fillettes réfugiées ou déplacées, qui sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux violences sexuelles.

Promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels
des groupes marginalisés
L’accroissement des inégalités mondiales et l’incapacité des États à réduire de manière significative le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté figurent parmi les problèmes importants de notre époque en matière de droits humains. Il est encore peu reconnu que la pauvreté soulève des questions fondamentales dans le domaine des droits de la personne. Néanmoins, le militantisme autour des droits économiques, sociaux et culturels se développe. Des mouvements de masse commencent à utiliser la terminologie des droits fondamentaux pour mener des campagnes mondiales sur des thèmes tels que le commerce, l’aide, l’investissement, la dette et l’accès aux médicaments.

Objectifs d’Amnesty International :
• promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels en tant que droits humains, notamment en se faisant entendre lors de négociations internationales sur diverses questions, en particulier le commerce ;
• renforcer la reconnaissance officielle des droits économiques, sociaux et culturels en soutenant la réforme des systèmes juridiques nationaux et l’élaboration de normes et de mécanismes internationaux ;
• dénoncer les graves atteintes aux droits économiques, sociaux et culturels subies par les groupes marginalisés ;
• lutter contre les atteintes aux droits humains liées au sida ;
• souligner les obligations des acteurs économiques et dénoncer les pratiques abusives, par exemple la discrimination dans le domaine de l’emploi ;
• promouvoir les principes relatifs aux droits humains dans le cadre des privatisations et des accords commerciaux ou d’investissement.

Mettre fin à la violence contre les femmes

La violence contre les femmes est l’une des formes les plus généralisées et les plus répandues de violations des droits humains. Elle est aussi l’une des plus secrètes. Elle ignore les frontières culturelles, régionales, religieuses et économiques. Elle se manifeste au sein de la famille, du groupe social, des institutions de l’État et dans les situations de conflit et d’après-conflit. Grâce, en particulier, aux mouvements de défense des femmes, d’importants progrès ont été réalisés dans la promotion des droits des femmes au regard du droit international, notamment en matière de droit pénal. Toutefois, ces avancées n’ont pas changé significativement la situation sur le terrain et il reste beaucoup à faire.

Objectifs d’Amnesty International :
• exiger des gouvernements qu’ils criminalisent le viol et qu’ils ratifient sans réserve la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ;
• combattre l’impunité des auteurs de viols et d’autres formes de violence contre les femmes dans les situations de conflit et d’après-conflit, y compris lorsque ces violences ont été commises par des groupes armés ;
• veiller à ce que les États protègent et respectent les droits des femmes, en recourant à la notion de diligence requise, aux niveaux national et international, pour placer les États devant leurs responsabilités ;
• lutter contre la tolérance dont fait preuve la société civile à l’égard de la violence contre les femmes et exhorter les autorités traditionnelles et non officielles à agir efficacement pour combattre ce laxisme ;
• soutenir les personnes qui militent en faveur des droits des femmes ;
• élaborer des lignes de conduite concernant les droits relatifs à la santé en matière de procréation et les questions connexes.

Protéger les civils et éliminer les facteurs qui alimentent les exactions pendant les conflits
Les conflits internes semblent chroniques dans certaines parties du monde. Ils sont causés, entre autres, par des problèmes d’identité, de pauvreté et, paradoxalement, par les richesses minières. Parfois ils opposent des États faibles à des groupes armés économiquement puissants, et ils sont souvent attisés par des gouvernements tiers. Dans ce contexte, les atteintes massives aux droits des civils se poursuivent et, malgré des progrès juridiques importants aux niveaux national et international, l’impunité continue de régner. La protection semble trop souvent dépendre de la présence de troupes étrangères.

Objectifs d’Amnesty International :
• exiger que les États et les groupes armés aient à rendre des comptes pour les violences commises dans le cadre de conflits ;
• promouvoir un programme de protection des civils, notamment par des opérations de restauration et de maintien de la paix ;
• faire campagne contre l’utilisation d’enfants soldats ;
• exiger que les agents extérieurs complices des exactions, par exemple les autres États et les acteurs économiques, aient à s’expliquer ;
• faire campagne pour limiter le commerce des armes, notamment en soutenant l’adoption d’un traité sur le commerce des armes ;
• lutter contre les armes aveugles, telles que les bombes en grappe ;
• faire progresser le débat sur le recours à la force militaire.

Vous pouvez agir pour changer les choses

Amnesty International agit dans le but d’améliorer la situation des droits humains grâce à l’intervention de personnes issues de tous les horizons et des quatre coins du monde. Ses membres et sympathisants ont obtenu des résultats tangibles : des prisonniers d’opinion ont été libérés, des condamnés à mort ont vu leur peine commuée, des tortionnaires ont été déférés à la justice et des gouvernements ont été convaincus de modifier leurs lois et leurs pratiques.
Parfois, la solidarité témoignée par Amnesty International permet aux gens de garder espoir. Or, l’espoir est une arme précieuse pour les prisonniers cherchant à survivre, pour les proches en quête de justice, ou pour les défenseurs des droits humains qui poursuivent courageusement leur action seuls, en bravant le danger. Même dans les situations les plus décourageantes, les membres et sympathisants d’Amnesty International peuvent, ensemble, agir pour changer les choses.

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