Timor-leste

Les auteurs des crimes contre l’humanité et des atteintes flagrantes aux droits humains commis pendant l’occupation indonésienne, entre 1975 et 1999, ont continué de jouir de l’impunité. Les forces de sécurité ont été accusées de mauvais traitements et de recours excessif à la force, entre autres violations des droits humains. De nombreuses femmes et filles ont subi des violences au sein du foyer.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU TIMOR-LESTE
Chef de l’État : José Manuel Ramos-Horta, remplacé par José Maria Vasconcelos (Taur Matan Ruak) le 20 mai
Chef du gouvernement : Kay Rala Xanana Gusmão

Contexte

Les élections présidentielle et législatives, qui ont eu lieu respectivement en mars-avril et en juillet, se sont déroulées sans incident. Le mandat de la Mission intégrée des Nations unies au Timor-Leste (MINUT) créée par le Conseil de sécurité a pris fin en décembre.

Police et forces de sécurité

Les forces de sécurité ont été accusées de mauvais traitements et de recours excessif à la force ayant, dans certains cas, entraîné la mort. Les mécanismes destinés à garantir que les membres de la police et de l’armée rendent compte de leurs actes n’étaient guère efficaces. La mission des policiers de l’ONU a pris fin en décembre.

Droits des femmes

Les violences faites aux femmes au sein du foyer restaient fréquentes. Certaines affaires ont fait l’objet de poursuites judiciaires, mais de nombreux auteurs ont vu leur peine assortie d’un sursis. Les carences de la protection accordée aux victimes et aux témoins étaient préoccupantes.
Le taux de mortalité maternelle du Timor-Leste était l’un des plus élevés de la région Asie-Pacifique.

Impunité

Les affaires concernant les crimes contre l’humanité et autres violations des droits humains perpétrés par les forces de sécurité indonésiennes et leurs agents auxiliaires entre 1975 et 1999 n’ont guère progressé. Le mandat de l’équipe chargée d’enquêter sur les infractions graves a pris fin en décembre, sans avoir pu mener à bien la soixantaine d’enquêtes portant sur des violations graves des droits humains commises en 1999.
 En décembre, le tribunal de district de Dili a condamné à des peines d’emprisonnement d’anciens membres de la milice Besi Merah Putih (BMP) pour des crimes contre l’humanité perpétrés dans le contexte du référendum de 1999 sur l’indépendance. Miguel Soares et Salvador de Jesus ont été condamnés respectivement à neuf et 16 années d’emprisonnement pour meurtre, et Faustino de Carvalho à six ans de détention pour transfert forcé de population et maintien illégal en captivité de femmes et d’enfants.
Les autorités timoraises n’ont pas mis en œuvre les recommandations de la Commission d’accueil, de recherche de la vérité et de réconciliation, ni celles de la Commission vérité et amitié instituée conjointement par l’Indonésie et le Timor-Leste. Ces recommandations prévoyaient notamment d’accorder des réparations aux victimes et à leur famille et de prendre des mesures effectives pour identifier les victimes de disparition forcée et les enfants séparés de leur famille.
 Les débats parlementaires sur deux projets de loi visant à instaurer un programme national de réparations et un « institut de la mémoire collective » ont démarré en février. Pour la troisième fois depuis juin 2010, ils ont toutefois été interrompus et différés ; aucune date de reprise n’a été annoncée.

Visites et documents d’Amnesty International

 Des délégués d’Amnesty International se sont rendus au Timor-Leste en octobre et novembre.
 Timor-Leste : Remembering the past – Recommendations to effectively establish the “National Reparations Programme” and “Public Memory Institute” (ASA 57/001/2012).

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