Comores

UNION DES COMORES
CAPITALE : Moroni
SUPERFICIE : 1 862 km_
POPULATION : 0,79 million
CHEF DE L’ÉTAT ET CHEF DU GOUVERNEMENT : Assoumani Azali
PEINE DE MORT : maintenue
CONVENTION SUR L’ÉLIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR L’ÉLIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES : non signé

La détention arbitraire a été utilisée dans le but d’intimider et d’éliminer l’opposition politique. Les forces gouvernementales de l’Union des Comores ont eu recours à une force excessive pour disperser les manifestants, dont l’un serait mort à la suite de ces violences. L’indépendance du système judiciaire était toujours menacée.

Contexte

Le blocage politique qui a suivi le changement de pouvoir en juin 2002 a persisté en 2003. À la fin de l’année, la question du partage des pouvoirs entre le président de l’Union et les présidents des îles qui la composent n’avait pas été résolue. En conséquence, les élections législatives prévues en mars et avril (qui devaient être la dernière étape d’un processus de paix de trois ans) ont été reportées. La grève des magistrats de l’île de Nzwani (Anjouan) a entraîné leur destitution par le gouvernement insulaire qui a pris le contrôle de l’appareil judiciaire en février.

Manifestations

Le 24 mars, les forces gouvernementales ont ouvert le feu sur des élèves d’écoles primaires et secondaires qui manifestaient à Moroni. Trois d’entre eux ont été blessés et un autre aurait été tué. Un certain nombre de manifestants ont été placés en détention et auraient été passés à tabac. Les élèves avaient organisé cette manifestation en soutien aux professeurs qui étaient en grève depuis quarante-cinq jours pour protester contre le non-paiement de leurs salaires.

Conditions de détention

Les conditions de détention restaient éprouvantes. La surpopulation carcérale était très élevée et bon nombre de cellules n’avaient ni lit ni matelas. Les installations sanitaires étaient sommaires et les repas devaient être fournis par les familles des détenus.

Répression de l’opposition

Des partisans du gouvernement de l’Union ont fortement perturbé des rassemblements politiques organisés par les partis d’opposition ou les autorités insulaires. Des opposants politiques tant aux gouvernements insulaires qu’à celui de l’Union auraient été torturés dans des camps militaires et placés en détention dans des centres non officiels. Deux ministres de l’île de Njazidja (Grande Comore) et un conseiller du président de l’île ont été arrêtés au mois de février pour des motifs relevant de la sûreté de l’État. L’un des ministres a été maintenu en détention pendant une durée d’environ quatre mois avant d’être libéré sans avoir été inculpé.

Liberté d’expression

Un certain nombre de publications ont cessé de paraître en raison de pressions financières et politiques. Plusieurs journalistes, dont Ibrahim Youssouf, ont été frappés par des soldats et ont eu leur matériel confisqué ou détruit alors qu’ils s’apprêtaient à couvrir une manifestation qui n’a finalement pas eu lieu. Un certain nombre de journalistes ont été appréhendés, notamment Morad Aït-Habbouche, qui a été maintenu en garde à vue du 22 au 27 septembre. Izdine Abdou Salam, un journaliste qui était détenu depuis le mois de novembre 2001, a été remis en liberté sans inculpation en février.

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