Suriname

RÉPUBLIQUE DU SURINAME
CAPITALE : Paramaribo
SUPERFICIE : 163 820 km_
POPULATION : 0,43 million
CHEF DE L’ÉTAT : Runaldo Venetiaan
CHEF DU GOUVERNEMENT : Jules Ajodhia
PEINE DE MORT : abolie en pratique
CONVENTION SUR L’ÉLIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR L’ÉLIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES : non signé

L’impunité dont ont bénéficié les responsables des homicides commis sous le régime militaire des années 1980 est restée un problème majeur. Les informations faisant état de brutalités policières ont constitué un autre sujet de préoccupation.

Contexte
Le président Runaldo Venetiaan aurait placé le gouvernement et les forces de sécurité en état d’alerte pour les préparatifs de la commémoration, le 25 février, du coup d’État militaire de 1980 qui avait porté Desi Bouterse au pouvoir. En juillet 2003, le Nationale Democratische Partij (NDP, Parti démocratique national) a formellement désigné Desi Bouterse pour le représenter à l’élection présidentielle de 2005. Entre-temps, le fils de celui-ci a été accusé d’avoir mené, en juillet 2002, un raid contre un dépôt d’armes au cours duquel auraient été volés, entre autres, des fusils d’assaut. Au tribunal, les accusations de vol ont été abandonnées, et le fils de Desi Bouterse a été remis en liberté en attendant de passer en jugement pour détention d’armes.
En mars, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale a relevé plusieurs atteintes aux droits des communautés indigènes. Celles-ci auraient notamment été victimes d’actes discriminatoires et privées de la reconnaissance de leurs droits à la terre et aux ressources. En outre, elles n’auraient pas été consultées quant à l’impact des exploitations forestières et minières sur leur environnement. Le Suriname figurait sur une liste de pays accusés de ne pas faire assez d’efforts pour satisfaire aux normes minimales de lutte contre la traite des êtres humains. Ce document, publié par les États-Unis en juin, fournissait des détails sur l’existence d’un trafic de femmes et d’enfants, essentiellement à des fins de prostitution. En juillet, le ministre surinamais de la Justice et de la Police a annoncé la création d’une commission chargée d’étudier la question.

Impunité
Les « meurtres de décembre » 1982
L’enquête s’est poursuivie sur les « meurtres de décembre ». En décembre 1982, 15 journalistes, universitaires et dirigeants syndicaux avaient été victimes d’exécutions extrajudiciaires à Fort Zeelandia, une base militaire de Paramaribo. Début 2003, des dossiers relatifs à cette affaire auraient été volés aux domiciles du ministre de la Justice et de la Police et du juge chargé de l’instruction. Un suspect a été arrêté, mais aucun élément n’aurait été divulgué sur les raisons d’agir des cambrioleurs ou sur leur possible relation avec cette affaire.
Le massacre de Moiwana de 1986
La Cour interaméricaine des droits de l’homme a commencé l’examen de l’affaire du massacre perpétré à Moiwana en 1986, qui avait été soumise à la Cour en décembre 2002 par la Commission interaméricaine des droits de l’homme. L’organisation non gouvernementale Moiwana 86 avait présenté une requête relative à ce massacre, qui s’était soldé par la mort de 35 personnes, en majorité des femmes et des enfants, tuées au cours de l’attaque de leur village par une unité militaire spéciale.

Allégations de brutalités policières
Le 18 mai, trois hommes, apparemment soupçonnés de détournement de fonds, auraient été frappés à coups de matraque au poste de police de Nieuwe Haven. Plusieurs jours après, le procureur général annonçait que l’affaire allait faire l’objet d’une enquête ; à la fin de l’année, on ne savait pas si celle-ci avait été effectivement ouverte.

Autres documents d’Amnesty International

Suriname. Les engagements du gouvernement et les droits humains (AMR 48/001/2003).

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