Bahamas

Au moins six personnes auraient été tuées par la police dans des circonstances controversées. Des migrants haïtiens ont, cette année encore, été victimes de discrimination et de renvoi forcé dans leur pays. Le pays comptait un condamné à mort.

COMMONWEALTH DES BAHAMAS
Chef de l’État : Elizabeth II, représentée par Arthur Alexander Foulkes
Chef du gouvernement : Hubert Alexander Ingraham, remplacé par Perry Gladstone Christie le 8 mai

Contexte

Une commission chargée de réviser la Constitution a été créée en août. Elle avait également pour mission d’examiner des questions telles que la peine de mort et le renforcement des libertés et des droits fondamentaux.

La situation en matière de sécurité publique demeurait inquiétante. Le nombre d’homicides (111 signalés) avait diminué de 13 % par rapport à 2011 mais demeurait élevé.

Peine de mort

En août, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a prié tous les États de la région d’instaurer un moratoire sur les exécutions et de faire ainsi un pas vers la suppression progressive de cette peine. Le Premier ministre, Perry Gladstone Christie, a toutefois réitéré son soutien à la peine capitale et annoncé qu’une réponse serait fournie à la Commission.
*D’après les informations disponibles, à la fin de l’année le pays comptait un condamné à mort, Mario Flower. Cet homme s’était vu infliger la peine capitale en 2010 pour le meurtre d’un policier.

Police et forces de sécurité

Au moins six personnes auraient été tuées par des policiers dans des circonstances controversées, et un homme au moins est mort en garde à vue. De nouveaux cas de mauvais traitements et de brutalités imputables à la police ont été signalés. En juin, un policier a été déclaré coupable de la mort en détention de Desmond Key, survenue en 2007. C’est l’un des rares cas où un fonctionnaire de police a été amené à rendre des comptes pour des violences de cette nature.
*Le 5 juillet, sur l’île de Nouvelle-Providence, des policiers ont tiré sur Reno Rolle sans raison apparente et devant plusieurs témoins. Reno Rolle, qui souffrait semble-t-il de difficultés d’apprentissage, a subi de graves lésions au rein et au pancréas.

Réfugiés et migrants

Les Bahamas n’ont pas donné suite aux demandes de l’ONU de mettre un terme à tous les renvois forcés d’Haïtiens. En juin, l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Haïti a déclaré que les personnes renvoyées en Haïti étaient exposées à des violations des droits humains, en particulier des droits fondamentaux à la vie, à la santé et à la famille.

Des migrants en situation irrégulière auraient cette année encore fait l’objet d’arrestations violentes.

Droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI)

Les autorités n’ont pas établi de cadre légal pour la protection des personnes LGBTI contre la discrimination, qui constituait toujours un motif de préoccupation.

Violences faites aux femmes et aux filles
En juillet, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes [ONU] a fait part de sa préoccupation face à la fréquence élevée des actes de violence, dont des viols, et à la persistance de la violence au foyer.

Visites et documents d’Amnesty International

 Bahamas : Legislative challenges obstruct human rights progress : Amnesty International submission to the UN Universal Periodic Review (AMR 14/001/2012).

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