République du Bénin
Chef de l’État et du gouvernement : Thomas Boni Yayi
Les élections municipales initialement prévues pour avril 2013 n’avaient pas encore eu lieu à la fin de l’année 2014. En juin 2013, le gouvernement a présenté une nouvelle fois un projet de loi portant révision de la Constitution. En novembre 2014, la Cour constitutionnelle s’est prononcée contre toute réforme de la Constitution qui prolongerait le mandat du président.
En 2011, la Cour avait déjà statué que les dispositions de la Constitution portant sur le mandat présidentiel ne pouvaient pas être soumises à un référendum.
PRISONNIERS POLITIQUES
En mai, le président Boni Yayi a gracié Patrice Talon et son associé Olivier Bocco, installés tous les deux en France, ainsi que six autres personnes, dont une femme, qui étaient détenues au Bénin depuis 2012 et 2013. Dans la première affaire, Patrice Talon, Olivier Bocco et quatre autres personnes étaient accusés d’avoir tenté d’empoisonner le président en octobre 2012. Dans la deuxième, deux hommes étaient accusés de crimes contre la sûreté de l’État, à la suite d’une tentative présumée de coup d’État remontant à mai 2013.
LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE RÉUNION
Une manifestation contre les violences policières a eu lieu en mars à Cotonou, en réaction à la dispersion, par les forces de sécurité, d’une manifestation pacifique de syndicalistes en décembre 2013, au cours de laquelle plus de 20 personnes, dont six femmes, avaient été blessées.
En juin, le tribunal de première instance de Cotonou a condamné John Akintola, directeur de la publication du journal L’Indépendant, à une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis et à une amende pour « outrage au chef de l’État », à la suite de la publication d’un article concernant le financement présumé illicite de voyages à l’étranger.
L’auteure de l’article, Prudence Tessi, a été condamnée à deux mois d’emprisonnement et la parution du journal a été suspendue pendant trois mois.
PEINE DE MORT
Treize personnes étaient toujours sous le coup d’une condamnation à mort, bien que le Bénin ait ratifié en 2012 le Deuxième Protocole facultatif se rapportant au PIDCP, visant à abolir la peine de mort.