Rapport annuel 2018

Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande
Cheffe de l’État : Elizabeth II, représentée par Patricia Lee Reddy
Cheffe du gouvernement : Jacinda Ardern (a remplacé Bill English en octobre)

La Nouvelle-Zélande a été critiquée à propos de ses services de santé mentale, de ses centres de détention, de la surreprésentation des autochtones maoris dans les personnes ayant affaire à la justice, et des problèmes de santé et de bien-être des enfants.

SYSTÈME JUDICIAIRE

Le tribunal de Waitangi – une commission d’enquête permanente – a conclu que le gouvernement n’avait pas accordé une priorité suffisante à la réduction du taux élevé de récidive chez les Maoris et qu’il avait enfreint ses obligations au titre du traité de Waitangi. Le tribunal a demandé que des mesures concrètes soient prises de toute urgence pour réduire ce taux. Le mécanisme national de prévention a pour sa part constaté que les Maoris étaient surreprésentés dans tous les centres de détention. Les troubles mentaux et le handicap en détention demeuraient source de préoccupation. Deux enquêtes séparées menées respectivement par le médiateur et par une experte indépendante nommée par la Commission des droits humains ont dénoncé la fréquence du recours à l’isolement de longue durée et à des méthodes de contrainte dans les lieux de détention, insistant sur le fait que ces pratiques touchaient de façon disproportionnée des membres de minorités ethniques. L’utilisation de « lits d’immobilisation » ou de ceintures de contention dans les unités à risque a été considérée comme une peine ou un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Dans les établissements assurant une prise en charge et une protection de remplacement, la séparation de certains enfants et jeunes d’avec les autres dans des services dits « sécurisés » a été jugée inappropriée.

PERSONNES RÉFUGIÉES OU DEMANDEUSES D’ASILE

Le gouvernement a présenté les grands axes de son programme pilote de parrainage privé, lancé à la fin de l’année 2017 et donnant la possibilité à des associations de financer des réinstallations. Vingt-cinq réfugiés seront admis en Nouvelle-Zélande par le biais de cette initiative.

DROITS DES ENFANTS

Un rapport de l’UNICEF a soulevé un certain nombre de préoccupations concernant la santé et le bien-être des enfants en Nouvelle- Zélande, pointant du doigt les taux élevés de grossesses précoces, de mortalité néonatale et de suicides chez les adolescents. Le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale a recommandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences à l’égard des enfants, en grande majorité maoris, placés dans des institutions publiques entre les années 1950 et 1990.

JUSTICE INTERNATIONALE

Les autorités ont refusé d’ouvrir une enquête indépendante sur les allégations selon lesquelles l’armée néo-zélandaise aurait commis des crimes de droit international lors d’un raid en Afghanistan en 2010, faisant des victimes parmi les civils. Des avocats ont intenté une action devant la justice civile au nom des victimes afghanes présumées, dans le but d’obtenir un examen judiciaire de cette décision.

DROIT À LA SANTÉ

Le contrôleur général a constaté que des problèmes d’accès au logement et à des services de réadaptation, entre autres, conduisaient à garder des patients dans les services de santé mentale durant des années.

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