Suède - Rapport annuel 2020

carte Suède rapport annuel amnesty

Royaume de Suède
Chef de l’État : Carl XVI Gustaf
Chef du gouvernement : Stefan Löfven

Un nombre disproportionné de décès dus au COVID-19 a été enregistré parmi les personnes âgées et les populations immigrées. Malgré la pandémie, les autorités ont procédé à des centaines d’expulsions.

Discrimination

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes en juin, dans le cadre du mouvement « Black Lives Matter ». La ministre de l’Égalité des genres a publiquement reconnu que les personnes d’origine africaine ou appartenant à des minorités ethniques étaient confrontées à une discrimination en termes d’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation et aux soins de santé.

Droit à la santé

À la fin de l’année, sur un nombre total de 8 154 décès dus au COVID-19, 7 389 concernaient des personnes âgées de plus de 70 ans. Près de 6 000 d’entre elles étaient des pensionnaires de maisons de retraite ou des personnes bénéficiant d’une aide à domicile. L’Inspection des affaires sanitaires et sociales (IVO) et la Commission nationale d’enquête sur la gestion de la crise du coronavirus (« Commission corona ») ont constaté des manquements en matière d’évaluations médicales individuelles dans les maisons de retraite et des pénuries d’équipements de protection individuelle destinés au personnel, deux facteurs qui, selon elles, ont contribué à ce lourd bilan.

Une étude de santé publique a indiqué en juin que le nombre de personnes âgées décédées du COVID-19 était particulièrement élevé au sein de certaines populations immigrées. Cette mortalité accrue serait notamment due à la promiscuité imposée par les conditions de vie de certaines communautés immigrées, à laquelle viendrait s’ajouter un risque supplémentaire d’exposition au virus lié au fait que nombre de leurs membres travaillent dans le secteur des services.

Droits en matière de logement et expulsions forcées

Entre février et la mi-décembre, malgré la pandémie de COVID-19, les autorités ont procédé à 4 621 expulsions, soit 6 % de plus que durant la même période de l’année précédente. La police a expulsé de force des ressortissants de l’UE qui vivaient à Stockholm dans des campements informels. Un grand nombre de ces personnes appartenaient à la communauté rom. Les pouvoirs publics ne leur ont pas proposé de solution de relogement.

Droits des peuples autochtones – les Sâmes

La Cour suprême a jugé en janvier que le village sâme de Girjas avait un droit exclusif en matière de délivrance de permis de chasse et de pêche sur son territoire traditionnel. Des discours de haine visant les Sâmes ont été signalés sur les réseaux sociaux à la suite de cet arrêt.

Violences fondées sur le genre

Parue en juin, une évaluation de la loi suédoise de 2018 qui introduisait une définition du viol fondée sur le consentement a révélé que le nombre de poursuites et de condamnations pour viol avait considérablement augmenté depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation.

Droit de solliciter l’asile

Les autorités ont continué de renvoyer de force en Afghanistan des personnes déboutées de leur demande d’asile, au risque de violer le principe de « non-refoulement » (renvoi forcé dans un pays où la personne pourrait être victime de graves atteintes à ses droits fondamentaux).

Torture et autres mauvais traitements

Lors de son examen d’octobre, le Comité contre la torture [ONU] a une nouvelle fois reproché à la Suède, comme il le fait depuis des années, de n’avoir toujours pas défini ni érigé en infraction la torture dans sa législation nationale.

Responsabilité des entreprises

Le parquet suédois a confirmé en juin l’achèvement de l’enquête menée sur deux représentants de la compagnie pétrolière Lundin Energy (ex-Lundin Petroleum) pour complicité présumée dans de graves atteintes au droit international commises sur le territoire de ce qui est aujourd’hui le Soudan du Sud.

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