Des expulsions exposent 5 personnes à des violations des droits humains

Il faut que les autorités kenyanes s’abstiennent d’expulser cinq Taïwanais vers la Chine, où ils risqueraient véritablement de subir des violations des droits humains, a déclaré Amnesty International vendredi 5 août.

Le jour même, une juge de Nairobi a relaxé cinq hommes accusés d’escroquerie sur Internet. Elle a ordonné que ces personnes, qui détiennent un passeport taïwanais, soient expulsées vers Taïwan.

En avril, 45 autres Taïwanais impliqués dans la même affaire avaient été revêtus de cagoules noires et expulsés vers la Chine dès le prononcé de leur relaxe, bien qu’ils aient exprimé des craintes quant aux violations des droits humains dont ils pourraient être victimes. Un deuxième procès les concernant est en cours en Chine.

Wu Kun-ta, Chang Tsen, Hsieh Chih-huang, Huang Sin-bao, Wang Chun-chih et les 45 autres personnes avaient été arrêtés en décembre 2014. Ils étaient soupçonnés d’avoir escroqué des usagers d’Internet en Chine. Vendredi 5 août, les forces de sécurité chinoises étaient présentes en nombre au tribunal, prêtes à emmener les prévenus en cas de relaxe.

« Les cinq prévenus ayant été relaxés, ils doivent être immédiatement libérés et autorisés à retourner à Taïwan, comme ils le souhaitent, a déclaré Victor Odero, chargé de campagne pour l’Afrique de l’Est à Amnesty International.

« S’ils sont expulsés vers la Chine, leur droit à un procès équitable risque d’être bafoué. De toute évidence, le Kenya tient à entretenir de bonnes relations avec la Chine mais il ne doit aucunement sacrifier les droits de ces personnes sur l’autel de l’opportunisme politique, et la procédure doit se dérouler en bonne et due forme, a déclaré Victor Odero.

« Il n’y a qu’une chose à faire : les libérer et veiller à ce qu’elles retournent en toute sécurité à Taïwan. »

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