Communiqué de presse

Amnesty International demande à David Cameron d’ouvrir une enquête sur la surveillance

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Amnesty International fait valoir que la surveillance aura un « effet dévastateur » sur les organisations de défense des droits humains.

Le Royaume-Uni doit mener une enquête indépendante conduite par un juge sur la surveillance exercée par les services du renseignement britanniques sur des organisations de défense des droits humains, écrit Amnesty International jeudi 9 juillet dans une lettre adressée au Premier ministre David Cameron.

L’Investigatory Powers Tribunal (IPT), juridiction chargée de connaître des affaires liées aux services du renseignement au Royaume-Uni, a informé Amnesty International la semaine dernière que le gouvernement britannique avait intercepté, consulté et conservé ses communications, mais n’a toujours pas fourni d’explication à ce sujet.

« Le Premier ministre doit expliquer pourquoi des organisations de défense des droits humains respectueuses de la loi font l’objet d’une surveillance. Cette révélation montre très clairement que la surveillance de masse va trop loin. Il faut mettre en place un véritable système de contrôles et d’équilibres », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.

« Il est très choquant que la correspondance privée d’Amnesty International ait été considérée comme une cible légitime par les espions britanniques, qui ont perdu tout sens de ce qui est proportionné et approprié. La manière dont une société traite ses associations caritatives et ses ONG permet de mesurer son degré de liberté. Si Amnesty International est espionnée, alors qui est à l’abri ? », a déclaré Kate Allen, directrice d’Amnesty International Royaume-Uni.

Amnesty International demande également à David Cameron de rendre publiques dans la mesure du possible les conclusions d’un rapport de l’IPT qui doit lui être adressé en lien avec cette révélation.

Dans leur lettre, le secrétaire général d’Amnesty International Salil Shetty et la directrice d’Amnesty Royaume-Uni Kate Allen font valoir que la confirmation du fait que le Royaume-Uni a bien espionné les communications d’ONG « adresse un message effrayant aux organisations de défense des droits humains et aux organismes caritatifs au Royaume-Uni comme à l’étranger ».

Cette lettre fait suite aux sérieuses préoccupations soulevées au sujet de cette révélation par des Lords de l’ensemble du paysage politique, lors d’un débat sur la surveillance qui s’est tenu le 8 juillet à la chambre des Lords.

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