Contrôler le commerce mondial des instruments de torture

Table ronde au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève, le 3 mars

Les gouvernements doivent combler les lacunes du droit relatif au commerce international qui permettent la vente et l’exportation d’équipements utilisés pour torturer des détenus : c’est ce message qu’Amnesty International et l’Omega Research Foundation vont faire passer lors de la table ronde organisée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 3 mars.

Tous les ans, dans de nombreux pays à travers le monde, des responsables de l’application des lois utilisent des équipements dont l’utilisation est en soi abusive, tels que des appareils délivrant des décharges électriques, des barres à pointes et des entraves pour les jambes, pour infliger des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements à des détenus. De plus, des équipements légitimement employés par les forces de l’ordre, tels que les menottes ordinaires, les gaz lacrymogènes et les pistolets paralysants, sont régulièrement utilisés de façon abusive.

« Après une campagne de plusieurs années menée par Amnesty International et Omega, l’Union européenne a agi sagement en adoptant des restrictions sévères concernant la vente, le courtage et la promotion des instruments de torture, a déclaré Patrick Wilcken, chercheur sur le contrôle des armes et les droits humains à Amnesty International.

« Il est grand temps que la communauté internationale suive cet exemple et fasse un pas de plus en direction de l’éradication de ce commerce honteux qui tire profit des souffrances infligées à des êtres humains. »

« Nos recherches ont mis en lumière la commercialisation à travers le monde d’équipements destinés aux forces de l’ordre dont l’utilisation est en soi abusive, notamment des ceinturons à décharges électriques américains et sud-africains, des menottes à décharges électriques allemandes, des barres à pointes et des boucliers à pointes chinois ou encore des menottes russes pouvant être fixées au mur d’une prison, a déclaré Michael Crowley, chercheur travaillant pour l’Omega Research Foundation.

« Le commerce des instruments de torture est international et actuellement incontrôlé. Il s’agit d’un problème mondial qui requiert une solution à l’échelle mondiale.  »

Les deux organisations, qui seront accompagnées du rapporteur spécial sur la torture de l’ONU, vont présenter cinq principes essentiels pour l’adoption de normes visant à endiguer le commerce des instruments de torture.

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit