Communiqué de presse

Corée du Nord. Le vote des Nations unies est un pas en avant vers la fin des crimes contre l’humanité

Par un vote-clé, les Nations unies ont clairement fait savoir aux autorités de la Corée du Nord que les auteurs de crimes contre l’humanité devaient répondre de leurs actes devant la justice, a déclaré Amnesty International.

Vendredi 28 mars, à Genève, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté une résolution condamnant la Corée du Nord pour les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits humains - y compris des crimes contre l’humanité - qui continuent d’être commises dans le pays.

« C’est une résolution forte et le message envoyé aux autorités nord-coréennes ne saurait être plus clair, a déclaré Roseann Rife, directrice de la recherche sur l’Asie de l’Est à Amnesty International. Les crimes contre l’humanité ne seront pas tolérés et leurs auteurs doivent être traduits en justice. »

« La communauté internationale doit suivre cet élan et faire pression pour que la Corée du Nord mette fin à ses crimes incompréhensibles. Lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies débat de la paix et de la sécurité dans la péninsule coréenne, les droits humains doivent être la première priorité. »

La résolution a été adoptée à une grande majorité. La Chine et cinq autres pays ont voté contre, et il y a eu 11 abstentions.

« Malheureusement, il semble que certains États soient encore prêts à fermer les yeux, même sur les crimes les plus horribles. Ces États, en particulier la Chine, devraient utiliser leur influence pour lutter contre les souffrances que le gouvernement nord-coréen fait subir à son propre peuple, plutôt que de faire obstacle aux efforts de la communauté internationale », a déclaré Roseann Rife.

Le vote a eu lieu à la suite de la publication, par la Commission d’enquête des Nations unies en février 2014, d’un rapport accablant sur la Corée du Nord. La Commission y constate que des crimes contre l’humanité ont été commis et continuent d’être commis dans le pays, et que la nature et l’ampleur des violations des droits humains y sont sans pareilles dans le monde actuel.

Complément d’information

Des centaines de milliers de personnes, y compris des enfants, sont détenues dans des camps pour prisonniers politiques et d’autres structures de détention en Corée du Nord.

Un grand nombre de détenus n’ont commis aucun crime et font simplement partie de la famille de personnes considérées comme coupables d’infractions politiques. Ils sont emprisonnés au titre de la « culpabilité par association », une forme de sanction collective.

On estime que près d’un million de Nord-Coréens sont morts de faim depuis les années 1990. Les famines et les crises alimentaires dont a souffert le pays sont passées largement inaperçues en raison de mesures politiques de contrôle, notamment de restrictions à la liberté de mouvement, imposées aux Nord-Coréens comme au personnel d’organisations humanitaires internationales et de la suppression quasi-totale de la liberté d’expression, d’information, d’association et de réunion pacifique.

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