En Tunisie, l’homosexualité est passible de trois ans de prison selon l’article 230 du code pénal.
En décembre 2015, 6 hommes ont été condamnées à trois ans d’emprisonnement et 5 ans de bannissement de leur lieu de résidence pour relations homosexuelles.
C’est dire à quel point l’homosexualité est taboue et considérée comme une atteinte aux bonnes mœurs.
Les minorités sexuelles LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres) n’ont pas d’autre choix : elles doivent cacher leur orientation sexuelle, ou leur identité de genre, y compris à leurs proches.
En cas de violence homophobe, la police ne les protège pas, bien au contraire.
Conséquence : peu de victimes osent porter plainte de peur d’être traînée en justice et harcelée par la police.
La protection de ces minorités contre la violence et la discrimination passe par une révision en profondeur du Code pénal. Les relations consenties entre personnes de même sexe doivent être dépénalisées...
INTERPELLEZ LE PREMIER MINISTRE TUNISIEN SUR TWITTER
Tweet
.@Habib_essid L’homosexualité n’est pas un crime ! #Tunisie Abrogez l' #Article230 https://t.co/3sPK8y2JjY pic.twitter.com/xkZ9GE4tGj
— Zoé Spriet (@ZSpriet) 18 mai 2016
UNE JOURNEE INTERNATIONALE ENCORE INDISPENSABLE
Le 17 mai 1990, l’organisation mondiale de la santé décide de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
14 ans après, en 2004, le 17 mai devient la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, une journée pour rappeler que le combat contre l’intolérance doit continuer !
Pour nous, les personnes arrêtées et détenues uniquement en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre sont considérées comme des prisonniers d’opinion.
Pour lire notre rapport : Je ne suis pas un monstre : Discrimination et homophobie d’État en Tunisie