Les Casques bleus sous l’oeil des Nations unies

Les Nations unies doivent mettre en place leur propre surveillance des Casques bleus, en associant aux missions de l’ONU des effectifs spéciaux chargés d’enquêter sur les allégations de viol et de violences sexuelles, a déclaré Amnesty International mercredi 16 décembre 2015, alors qu’un comité indépendant s’apprête à publier ses recommandations.

Le comité d’examen indépendant sur les allégations d’exploitation et de violences sexuelles en République centrafricaine a été mis sur pied pour enquêter sur la façon dont les Nations unies ont réagi aux accusations de viol formulées dans le cadre du déploiement de forces militaires internationales en République centrafricaine.

Amnesty International demande à l’ONU de garantir la transparence concernant les investigations et les sanctions, et de nommer et pointer du doigt les pays qui ne disciplinent pas leurs troupes, notamment en les amenant à rendre des comptes.

« Il semble que les accusations en République centrafricaine, comme le viol d’une fillette de 12 ans à Bangui par des soldats de la paix qu’Amnesty International a signalé au mois d’août dernier, ne soient que la pointe de l’iceberg. Les violences systématiques qui émaillent les opérations de maintien de la paix menacent de saper la mission fondamentale de l’ONU dans le pays, à savoir protéger les civils, a déclaré Richard Bennett, responsable du bureau d’Amnesty International auprès de l’ONU.

« Les pays contributeurs de troupes se sont abstenus d’enquêter et de discipliner leurs contingents lorsque des allégations crédibles ont été signalées, favorisant ainsi l’impunité pour les violences et sévices sexuels.

« Dans son fonctionnement actuel, l’ONU n’assume pas sa responsabilité qui consiste à prévenir et sanctionner les violences sexuelles commises par des membres des missions de maintien de la paix. Trop souvent, elle abandonne les personnes qu’elle est censée protéger. Il est temps qu’elle fasse preuve de fermeté et suspende les pays contributeurs de troupes qui n’empêchent pas les violations et n’engagent pas de poursuites contre les responsables, jusqu’à ce qu’ils prouvent qu’ils ont pris des mesures efficaces. »

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