Libération de Golrokh Ebrhaimi Iraee

« La libération de Golrokh Ebrhaimi Iraee mardi 3 janvier est un soulagement, mais elle aurait dû intervenir bien plus tôt, a déclaré Nassim Papayianni, responsable des recherches sur l’Iran à Amnesty International. Ni Golrokh Ebrhaimi Iraee, ni son époux Arash Sadeghi n’auraient dû passer ne serait-ce qu’une minute derrière les barreaux. Tous deux ont été arrêtés injustement et traités comme des malfaiteurs simplement pour avoir exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression et pour avoir défendu les droits humains. L’état de santé d’Arash Sadeghi s’est beaucoup détérioré et il doit pouvoir recevoir les soins médicaux spécialisés dont il a besoin.

Lui-même injustement détenu pour son militantisme pacifique en faveur des droits humains, Arash Sadeghi observe une grève de la faim depuis le 24 octobre 2016 pour protester contre l’emprisonnement de son épouse, Golrokh Ebrahimi Iraee. Militante des droits humains et écrivain, elle est incarcérée pour avoir écrit une fiction dénonçant la pratique de la lapidation. Amnesty International considère Arash Sadeghi et Golrokh Ebrahimi Iraee comme des prisonniers d’opinion. En conséquence, ils doivent être libérés immédiatement et sans condition.

Après des semaines d’inaction, à la suite de pressions de l’opinion publique mondiale, les autorités iraniennes ont promis, le samedi 31 décembre 2016, d’accorder au couple une permission de sortie temporaire en contrepartie d’une caution en biens immobiliers d’une valeur de 10 milliards de rials (300 000 dollars) pour Arash Sadeghi et de 5 milliards de rials (150 000 dollars) pour Golrokh Ebrahimi Iraee. L’avocat du couple a annoncé, le dimanche 1er janvier 2017, que la caution fixée pour Golrokh Ebrahimi Iraee avait été versée. Cependant, les autorités ont indiqué que sa mise en liberté serait probablement reportée à mardi en raison de démarches administratives liées à l’évaluation des biens immobiliers en question. Arash Sadeghi a dit qu’il ne mettrait un terme à sa grève de la faim que lorsque sa femme serait libérée.

Amnesty International va continuer de se mobiliser pour demander que les charges retenues contre le couple soient abandonnés et qu’Arash Sadeghi soit libéré.

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