Les droits des travailleurs migrants au Qatar dans le contexte de la Coupe du monde de 2022 seront à l’ordre du jour de la réunion du Comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) prévue à Zurich les 20 et 21 mars.
Bien que la FIFA se soit précédemment engagée à s’occuper de la situation « inacceptable » des travailleurs migrants au Qatar, son secrétaire général Jérôme Valcke a déclaré le 14 mars 2014 : « La FIFA n’est pas les Nations unies. Elle s’occupe de sport. »
Amnesty International appelle la fédération à clarifier sa position et à cesser d’être ambiguë sur son rôle concernant les atteintes aux droits des migrants dans le secteur du bâtiment au Qatar.
« La FIFA a choisi le Qatar pour organiser la Coupe du monde 2022, elle doit assumer la responsabilité de cette décision en matière d’impact sur les droits humains. Elle est concernée par cette question, qu’elle le veuille ou non », a déclaré James Lynch, chercheur d’Amnesty International sur les droits des migrants dans les pays du Golfe.
« La FIFA doit faire savoir publiquement, avec constance et clarté, qu’il est indispensable de respecter les droits humains dans les préparatifs et l’organisation des Coupes du monde ; elle doit appeler le gouvernement du Qatar à s’attaquer de toute urgence au risque de violations des droits des travailleurs dans le contexte de la Coupe du monde 2022. Il est temps que la FIFA clarifie sa position. »
Lors de la réunion de Zurich, Theo Zwanziger, membre du Comité exécutif, devrait présenter un rapport sur les travailleurs migrants et la Coupe du monde de 2022 au Qatar.
Complément d’information
En novembre 2013, Amnesty International a publié un rapport détaillé sur les violations commises contre les migrants travaillant dans l’industrie du bâtiment au Qatar. La version intégrale de ce document peut être consultée en cliquant sur le lien suivant : The Dark Side of Migration : Spotlight on Qatar’s construction sector ahead of the World Cup .