Communiqué de presse

RDC. Pétition en faveur de Christopher Ngoyi Mutamba

Amnesty International lance ce jour une pétition en Belgique à l’attention du Ministre de la Justice et des Droits humains et du Procureur général congolais en faveur de Christopher Ngoyi Mutamba, un défenseur des droits humains détenu au secret après les manifestations qui ont eu lieu entre le 19 et le 21 janvier dernier à Kinshasa, et dont certaines ont dégénéré.

Via TWITTER, vous pouvez interpeller le Ministère de la justice et le Premier Ministre :

Pendant les manifestations, des dizaines de personnes ont été tuées, plusieurs ont été blessées et des centaines ont été arrêtées par les agents chargés de l’application des lois. Les manifestants s’opposaient à la modification du Code électoral. Ils soupçonnaient la majorité au pouvoir de conditionner l’organisation des élections présidentielle et législatives aux résultats d’un recensement général de manière à prolonger le mandat du président Kabila au-delà de décembre 2016.

Le 21 janvier dernier, Christopher Ngoyi Mutamba a été arrêté par des hommes armés en uniforme de la police militaire à Kinshasa. Bien que les autorités congolaises aient déclaré qu’il était détenu par les autorités judiciaires et comparaîtrait devant un tribunal, on ignore toujours où il se trouve. Sa famille et ses avocats n’en savent pas davantage et il n’a pas été officiellement inculpé par les autorités congolaises.

« Nous sommes très inquiets car nous savons qu’en RDC, la détention au secret de défenseurs des droits humains a déjà donné lieu à des disparitions forcées, des homicides, des actes de torture et d’autres mauvais traitements », explique Philippe Hensmans, Directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. « Nous demandons dès lors aux autorités congolaises de veiller à ce qu’il ne soit pas soumis à la torture ni à d’autres formes de mauvais traitements. »

Amnesty International exhorte par ailleurs les autorités congolaises à libérer Christopher Ngoyi Mutamba s’il n’est inculpé d’aucune infraction reconnue par la loi. L’organisation de défense des droits humains demande également aux autorités congolaises de révéler immédiatement l’endroit où se trouve le défenseur, de lui permettre de consulter l’avocat de son choix, de pouvoir entrer en contact avec sa famille et de bénéficier de tous les soins médicaux dont il pourrait avoir besoin.

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit