Communiqué de presse

République centrafricaine. Nouvelle vague d’homicides

La nouvelle vague de violence qui a fait des dizaines de morts et au moins 100 blessés parmi les civils met en lumière la fragilité du processus de réconciliation et la nécessité urgente d’améliorer la protection des civils, de procéder au désarmement et de mettre fin à l’impunité en République centrafricaine, a déclaré Amnesty International lundi 28 septembre.

Des affrontements ont éclaté les 26 et 27 septembre à Bangui, la capitale, et se sont poursuivis le lundi 28.

« Les violences meurtrières qui ensanglantent la capitale montrent que la situation en République centrafricaine demeure extrêmement précaire et que des mesures doivent être prises de toute urgence afin de renforcer la capacité des casques bleus de détecter ces incidents et de réagir efficacement avant que les attaques de civils ne connaissent une escalade, a déclaré Alioune Tine, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Toutes les parties au conflit se servent d’armes légères contre des civils. Il est donc indispensable d’accélérer le désarmement de l’ensemble des civils et des groupes armés afin d’empêcher toutes les parties d’utiliser ces armes pour commettre des crimes au regard du droit international, notamment des crimes de guerre. »

Selon les informations recueillies par Amnesty International, les affrontements se sont poursuivis pendant toute la nuit du 27 septembre et le 28 dans certains quartiers de Bangui. La population a commencé à fuir les zones de combats, et les locaux d’au moins trois organisations non gouvernementales (ONG) ont été pillés.

En mai dernier, 10 groupes armés rivaux avaient conclu un accord avec le gouvernement de transition : ils avaient accepté de déposer les armes et de s’engager dans un processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement. En outre, des élections sont prévues pour le 18 octobre.

Amnesty International a appelé les combattants à cesser de s’en prendre à des civils et a demandé que les personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité soient déférées à la justice.

« Il faut mettre fin au climat d’impunité qui règne en République centrafricaine, a déclaré Alioune Tine.

« Dans un pays où toutes les parties utilisent des armes légères pour perpétrer des crimes au regard du droit international, le désarmement constitue une partie essentielle des efforts destinés à faire cesser ces violences. Il doit s’inscrire dans la durée et être soutenu au même titre que les mesures visant à rendre justice dans ces affaires. »

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit