http://www.amnestyinternational.be/jeunes/spip.php?article1751

Familles indigènes en danger au Brésil (AUP 6-08)

Environ 50 familles guajajaras de la réserve Araribóia (centre-ouest de l’État de Maranhão) risquent de subir des attaques d’hommes armés.

Ces hommes armés seraient apparament liés à des bûcherons illégaux. Ils sont aussi soutenus par la population locale qui n’aime pas la présence des communautés indigènes.

Pour voir l’action originale, cliquez ici

Le 5 mai 2008, deux hommes armés circulant à moto ont fait irruption dans le village d’Anajá et tiré des coups de feu en direction d’une famille. Une fillette de six ans, M.S., touchée à la tête, est morte sur le coup.

Selon les Guajajaras, ces agresseurs faisaient partie de ceux qui avaient tué un autre membre de la famille, Tomé Guajajara, et blessé deux autres indigènes le 15 octobre 2007. Une quinzaine d’hommes armés avaient alors envahi leur réserve.

D’après le Conseil missionnaire indigène (CIMI), une organisation non gouvernementale (ONG) locale, la police fédérale enquête sur le meurtre de la fillette de six ans.

Cependant, personne n’a encore été poursuivi pour celui de Tomé Guajajara. Les Guajajaras ne font pas confiance à l’appareil judiciaire et ne dénoncent pas les crimes dont ils sont victimes, par crainte de représailles et parce qu’aucune mesure n’a été prise pour protéger leur communauté. Ils estiment que « tuer des Indiens dans cette région revient au même que tuer des chiens, car rien
n’est fait contre ces crimes ».

Cette communauté subit fréquemment des attaques, et de nombreuses familles indigènes ont fui les zones situées près de la route qui longe la réserve.

Beaucoup de familles d’indigènes se rapprochent du centre où elles risquent moins d’être prises pour cibles par des personnes tirant des coups de feu depuis des voitures ou des motos.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Le Brésil est composé d’une véritable mosaïque humaine : sa population est originaire par moitié d’Europe (portugaise, espagnole, italienne, allemande), mais aussi africaine et amérindienne et même asiatique et moyen-orientale (Japonais, Syriens et Libanais).

La Constitution de 1988 contient un chapitre sur les Indigènes reconnaissant leurs droits sur les terres qu’ils occupent traditionnellement. Ces terres ont été déclarées inaliénables et « indisponibles ». Leur démarcation est toutefois toujours en cours sur la base des 594 zones indigènes répertoriées. Les conflits de délimitation, souvent violents, sont aussi fréquents entre les tribus indiennes et les grands propriétaires terriens (fazendeiros).

À l’exception d’une petite minorité, ils sont considérés comme des mineurs protégés, dépourvus de droits civiques.

Le Brésil a du mal à accepter la part indigène de son identité. Ainsi, comme beaucoup d’autres pays, les autorités ont cru résoudre le problème en créant les premières réserves indiennes, qui offrent une certaine protection aux peuples indigènes.

La Fondation Nationale de l’Indien (FUNAI - Fundação Nacional do Índio), aujourd’hui rattachée au ministère de la Justice, tente d’approcher les communautés afin que ce contact soit le moins traumatisant possible à divers degrés. Cependant, cette protection n’est souvent pas suffisante et de nouvelles invasions, expulsions et massacres ont encore lieu.

Les guajajaras (également connu sous le nom de teneteara ou tenetehára) sont une des plus nombreuses populations autochtones du Brésil. Ils vivent sur la rive orientale de l’Amazonie. Ils parlent le teneteara, de la famille tupi-guarani. Ils se nourrissent principalement de la chasse et de fruits. Ils sont connus par beaucoup de personnes comme « Cuia de l’acier » pour faire d’excellents outils pour le travail.

L’histoire de ce peuple autochtone a été marquée par les approches d’entreprises intéressées par leurs ressources naturelles. Cela entraîne un risque d’une perte de contrôle des indigènes sur leurs connaissances et leurs ressources. Ayant subis divers processus de colonisation, ils restent sur leurs gardes.

Le commerce est une arme à double tranchant. Source de richesse et d’indépendance, il peut aussi accroître la dépendance à l’égard d’étrangers et rendre plus vulnérable à l’exploitation.

MODÈLE DE LETTRE :

Monsieur,

Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.

Nous sommes très inquiets pour la sécurité des familles guajajaras du village d’Anajá (État de Maranhão), qui risquent de subir de nouvelles violences. Une fillette de six ans vient d’être tuée par des hommes armés à moto.

Nous vous prions de prendre des mesures pour garantir la sécurité de ces familles, conformément à leurs souhaits. Nous voulons que cessent les actes de harcèlement, d’intimidation et de dégradation des terres. Il faudrait surveiller de près les bûcherons illégaux qui seraient responsables de ces menaces.

Nous vous demandons de mener une enquête complète et transparente sur les meurtres de M.S., six ans, et de Tomé Guajajara, ainsi que sur les menaces dont les Guajajaras ont été la cible. Les commanditaires et auteurs présumés de ces attaques doivent être poursuivis en justice.

Nous insistons aussi pour que vous respectiez vos promesses, en garantissant l’intégrité de la réserve Araribóia, en expulsant les occupants illégaux et en empêchant de nouvelles dégradations des terres.

Nous souhaitons également que les Guajajaras et les autres groupes indigènes aient accès à un certain nombre de services de l’Etat, pour assurer leurs conditions d’existence dans la réserve.

Nous espérons vraiment que vous tiendrez compte de notre lettre.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos meilleures salutations.

Classe de :

Adresse :

Signatures :

ENVOYEZ VOS APPELS À :

 Président de la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI) :
Exmo. Sr. Presidente Márcio Meira
SEPS Quadra 902/702 - Bloco. A
Ed. Lex - 3º Andar
70340-904
Brasília / DF, Brésil
Fax : + 55 61 3226 8782
Formule d’appel : Exmo. Sr. Presidente, / Monsieur,

 Gouverneur de l’État de Maranhão :
Exmo. Sr. Jackson Lago
Palácio dos Leões,
Avenida Pedro Segundo,
s/n Centro 65010-904
São Luís / MA, Brésil
Formule d’appel : Exmo. Sr. Governador, / Monsieur le Gouverneur,

ENVOYEZ DES COPIES À :

 Secrétaire spécial aux droits humains du Brésil :
Secretaria Especial de Direitos Humanos
Exmo. Secretário Especial
Sr. Paulo de Tarso Vannuchi
Esplanada dos Ministérios - Bloco "T" - 4º andar, 70.064-900
Brasília / DF, Brésil
Fax : + 55 61 3226 7980

 ONG locale :
Conselho Indigenista Missionário (CIMI)
Rosimeire de Jesus Diniz Santos
Rua do Pespontão, 99 - Centro
São Luis / MA - CEP 65010-460, Brésil
ainsi qu’aux représentants diplomatiques du Brésil dans votre pays.

PRIÈRE D’INTERVENIR IMMÉDIATEMENT. APRÈS LE 23 JUIN 2008, VÉRIFIEZ AUPRÈS DE VOTRE SECTION S’IL FAUT ENCORE INTERVENIR.
MERCI.

ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES

Organisez un débat sur les contacts entre les communautés indigènes et le monde moderne. Que pensez-vous de ces contacts ? Faut-il les encourager ou non ?

Pour voir une vidéo montrant la découverte au Brésil d’une des dernières communauté indigène, cliquez ici

Cette vidéo permet de lancer le débat et de comprendre le contexte local.

Pour approfondir le thème des peuples autochtones et pour voir d’autres idées de sensibilisation, cliquez ici

ACTION DE SOLIDARITÉ

Inés Fernández Ortega et Valentina Rosendo Cantú ont toutes deux déposé plainte pour viol. Elles attendent depuis cinq ans que justice leur soit rendue. Ces deux femmes de la communauté indigène tlapanèque ont été violées par des soldats dans l’État mexicain de Guerrero, respectivement en février et en mars 2002. Alors elles étés âgée de dix-sept ans. Cependant, l’enquête militaire n’a pas progressé. La requête introduite par les avocats des victimes auprès des tribunaux civils afin qu’ils reconnaissent leur propre compétence a été rejetée.

Alors, la Commission interaméricaine des droits de humains a décidé d’examiner le cas de ces deux femmes, privées d’accès à la justice civil par les autorités mexicaines.

Amnesty International ne laisse pas seul les deux jeunes filles dans leur combat pour la justice. Amnesty International soutient cette requête, car la justice militaire n’a pas l’impartialité et l’indépendance nécessaires pour enquêter de manière appropriée sur ces affaires.

Vous pouvez les contacter directement en leur envoyant une carte postale et quelques mots de soutien.

Veuillez respecter les recommandations suivantes :

Adresse :
Inés Fernández Ortega & Valentina Rosendo Cantú
Centro de Derechos Humanos de la Montana Tlachinollan A.C.
Calle Mina No 77
CP 41304 Tlapa
Guerrero
Mexico

Langue de préférence : Anglais, espagnol ou français.

Exemple de message :
Inés, Valentina,
Pensando en Usted.

Pouvez vous envoyer des cartes à caractère religieux ? : Oui
Pouvez vous mentionner Amnesty International : Non
Pouvez vous mentionner votre adresse : Oui

Pour agir, cliquez ici

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