Raif Badawi : Flagellation reportée pour la troisième semaine consécutive

Raif Badawi évite une nouvelle fois la flagellation. Ce report s’effectue après une grande mobilisation mais aussi après plusieures grâces octroyées ces derniers jours en Arabie saoudite

Une mobilisation qui doit continuer

Ensaf Haidar, à la manifestation d'Amnesty International Canada © Karel Chladek

Plus d’un million de personnes ont déjà signé notre pétition dans le monde, en Belgique, c’est près de 30 000. Nombreux sont ceux qui ont interpellé les autorités saoudiennes sur les réseaux sociaux. Il ne faut pas oublier que la situation de Raif reste critique et qu’il est primordial de maintenir la pression sur les autorités saoudiennes et belges !

En prison pour avoir milité pacifiquement

En mai 2014, les autorités saoudiennes ont condamné Raif Badawi à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet. Il était reconnu coupable d’avoir insulté l’islam dans ses écrits et sur son site Internet, créé pour encourager le débat public. Le 3 février, la Cour Suprême a renvoyé le dossier de Raif Badawi vers la cour pénale de Jeddah. Cela pourrait signifier que la Cour a confirmé la condamnation et la sentence, ou bien que la condamnation a été annulée et qu’un nouveau procès doit se tenir. Pour le moment, les autorités saoudiennes n’ont fait aucune déclaration officielle. 

Comme Raif Badawi, Amnesty International a nommé plus de 12 prisonniers d’opinion qui se trouvent derrière les barreaux en Arabie saoudite en raison de leur militantisme pacifique. Ces personnes incluent Waleed Abu al Khair (l’avocat de Raif Badawi), Sheikh Suliaman al Rashudi, Abdullah al Hamid->http://www.amnesty.be/doc/s-informer/actualites-2/article/arabie-saoudite-des-defenseurs-des], Mohammed al Qahtani, Abdulaziz al Khodr, Mohammed al Bajadi, Fowzan al Harbi, Abdulrahman al Hamid, Saleh al Ashwan, Omar al Said, Fadhel al Manasif, Loujain al Hathloul et Maysaa al Amoudi.

Des récentes déclarations de grâce dans le pays

Le décret royal adopté jeudi 29 janvier dans la soirée, qui propose d’accorder une grâce aux prisonniers saoudiens déclarés coupables d’infractions en relation avec les « droits publics », ne sera une avancée dans la bonne direction que si leur libération n’est pas assortie de conditions. L’annonce de ces grâces imminentes s’inscrit dans la série de décrets pris par le nouveau monarque saoudien, le roi Salman, jeudi 29 janvier.Il est encourageant que les autorités saoudiennes envisagent de libérer des prisonniers politiques dans le cadre de réformes engagées sous le nouveau gouvernement. Cependant, toute libération imposant des conditions sur l’exercice pacifique des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion serait un affront à ces militants qui n’auraient pour commencer jamais dû être emprisonnés

Notre rapport : http://www.amnesty.org/en/library/info/MDE23/036/2014/en

Des opérations de grâce pour étouffer la société civile ?

Les autorités saoudiennes ont par le passé proposé d’abandonner les charges retenues contre des militants si ceux-ci présentaient des excuses pour les faits qui leur étaient reprochés et mettaient un terme à leurs activités pourtant légitimes. Cela signifie que les militants en question ont généralement dû cesser leur action et renoncer à leur droit à la liberté d’expression.Les représentants de l’Arabie saoudite ont approché des prisonniers d’opinion au cours de la semaine précédant l’annonce afin de leur demander officieusement leur avis au sujet de ces potentielles grâces conditionnelles.

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