Info-bulletin n°4

BRESIL

Six mois après l’arrivée à la présidence de Lula, celui-ci rencontre des difficultés pour mettre en marche ses politiques, alors qu’il continue à plaire à la communauté internationale. Il a été invité en juin au sommet du G8 des huit pays les plus riches du monde, et a rendu visite à Washington au président américain, George Bush.
Un sommet des présidents et de 10 de leurs ministres, la signature de sept accords de coopération dans différents domaines marquent l’importance que Bush donne au Brésil et à la stabilité de ce pays malgré ses divergences avec Lula en matière politique et économique.
Après les réticences du Brésil à un Accord de Libre commerce des Amériques (ALCA), Lula s’est engagé à ne pas retarder les négociations, mais selon les médias locaux, n’a pas reçu le soutien de Bush à ce que le Brésil ait un siège dans le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Côté interne, les critiques augmentent de la part des uns et des autres contre les programmes de Lula. Alors que le plan Faim Zéro semble ne pas avancer, ses projets de réforme tributaire et des retraites sont critiqués, la première par les industriels parce qu’elle vise à créer plus de types d’impôts.
Les critiques viennent aussi de l’église catholique et de nombre d’intellectuels et artistes, maints d’entre eux demandent aussi un référendum pour se prononcer sur l’ALCA et sur l’autonomie de la Banque Centrale.
Côté positif, Lula a eu début juillet une rencontre avec les leaders du Mouvement des Paysans Sans Terre (MST), mécontents depuis le début du mandat du nouveau président parce qu’il ne faisait pas de propositions pour la réforme agraire, mais qui ont bien accueilli l’engagement montré par Lula lors de la réunion pour continuer ce processus.
Un travailleur de l’MST est mort par un commando présumé du propriétaire des terres qu’un groupe de paysans occupait dans l’Etat de Paraiba (nord-est) . Le mouvement continue d’être menacé par ce type de commandos armés. Un exemple est un pamphlet trouvé dans l’Etat de Rio Grande do Sul (sud) dans lequel on propose trois façons d’assassiner les paysans sans terre.
Deux journalistes, Edgar Ribeiro Pereira de Oliveira, propriétaire d’un journal dans le sud du pays, et Melyssa Martins Correia, ont été assassinés début juin.
Les deux responsables de l’assassinat de Joao Canuto de Oliveira ont été condamnés 18 ans après la mort, en 1985, de ce président d’un syndicat de paysans de l’Etat de Pará (nord). Ils ont été condamnés à 19 ans de prison, mais resteront en liberté tant que le recours ne sera pas examiné.
Le 23 juillet est le 10ème anniversaire du massacre de la Candélaria, église du centre de Rio de Janeiro où en 1993 des policiers militaires ont tué sept enfants des rues et un adulte : deux d’entre eux ont été condamnés.
Le 30 août est le 10ème anniversaire du massacre de Vigário Geral, bidonville (favela) de Rio de Janeiro où 21 résidents ont été assassinés par la police militaire. Un seul policier a été condamné.

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