La Chine relance sa campagne "Frapper fort" Faire plier la dissidence et la réligion tibétaines

La Chine relance sa campagne "Frapper fort" qui a pour but de plier la dissidence et la réligion tibétaines. Lors de son dernier essai dintensification de sa politique de la ligne dure, la république Populaire de Chine (RPC) a relancé sa campagne "Frapper fort" qui vise à restreindre systématiquement la dissidence politique tibétaine et à contrôler les institutions réligieuses. Une série de réunions officielles qui se sont tenues récemment à Lhassa ont réaffirmé le besoin de plier la dissidence en "frappant fort" dans la Région Autonome du Tibet (TAR). Selon le média officiel de lEtat qui est le Centre dInformation Tibétain ([->www.tibetinfor.com]) et le journal Lhassa Evening Daily, du 4 novembre 2004, la campagne "Frapper fort" pour lhiver-du 1er novembre au 30 décembre 2004-à Lhasa en TAR, a commencé. La campagne actuelle a pour but d’éliminer les groupes internes et secrets de séparatisme, les séparatistes installés à létranger, linfluence de la réligion, les terroristes et leurs activités, les activités criminelles, les personnes susceptibles de déstabiliser lEtat, les anciens exilés de retour au pays qui sont liés à des groupes séparatistes. Le 19 octobre 2004, les authorités du TAR se sont réunit durant une semaine à Lhassa et ont souligné le besoin de maintenir la stabilité sociale en "frappant fort" sur les "groupes séparatistes". Le chef du Bureau de la Sécurité publique ( BSP) du TAR, Yang Song a dit le 20 octobre 2004, "La stabilité sociale nest pas uniquement un besoin essentiel pour la société, mais a aussi une grande importance politique. Alors, frappez fort et supprimez les séparatistes !"
Selon Lhassa Evening Daily du 1er novembre 2004, une réunion de travail dune semaine a réunit les personnes en charge de "léducation patriotique" dans les monastères et les couvents à Lhassa. Elle a commencé le 31 octobre 2004.

Le secrétaire du Parti de la ville de Lhassa, le président du Congrès National du Peuple à Lhassa, le directeur du Comité chargé de l’éducation patriotique à Lhassa, des membres de la Conférence de Consultation Politique du peuple chinois à Lhassa, des représentants officiels du Département de lUnion du Front des Travailleurs, des représentants du Bureau des Religions et le directeur de l'Education patriotique du TAR ont été présents à la cérémonie douverture. Lors de son discours d’ouverture Lobsang Gyurmey, directeur du Comité de l’Education patriotique à Lhassa a dit : "Léducation patriotique doit être implantée intégralement dans les monastères et les couvents pour prévenir toutes activités séparatistes. Des mesures de précaution doivent être entreprises pour arrêter linfiltration de documents provenant de groupes séparatistes en exil. ( Référence à Dharamsala-le quartier général temporaire du Dalaï Lama).
Les participants doivent mettre en place le contenu de cette réunion de travail dans deux ou trois monastères de Lhassa d’ici la fin de lannée en tant que projet-pilote. En cas de succès du projet-pilote, il y aura une mise en place plus globale de la campagne durant les quelques années à venir en commencant en 2005. Le  sens profond des instructions de la campagne dEducation patriotique a été formulé pendant le 3ème Forum de Travail en 1994. Il a été mis en place plus particulièrement depuis 1996. Même si la République Populaire de Chine prétend que les campagnes "déducation patriotique" ont été officiellement clôturées en 2000, le TCHRD maintient quelles sont toujours en vigueur dans les institutions religieuses du Tibet. La campagne "Frapper fort" qui a été lancée en Chine en 1983 comme une campagne interne contre la criminalité a évolué vers un outil politique d’oppression. Au Tibet, la campagne a été introduite dans un but unique, à savoir, étouffer la dissidence politique.

Pendant les campagnes "Frapper fort" et "Education patriotique" les autorités de lEtat répriment les droits humains fondamentaux des tibétains en utilisant des arrestations arbritraires, détention, interrogation et torture, licenciements, expulsion des institutions religieuses. Le TCHRD est profondément inquiet en ce qui concerne la récente intensification de la campagne "Frapper fort" menée par les autorités chinoises et visant la population tibétaine. TCHRD a lintention de publier très prochainement un rapport sur la campagne "Frapper fort" en Chine.
Le Centre Tibétain pour les Droits Humains et la Démocratie (Tibetan Center for Human Rights and Democracy - TCHRD) est la première organisation non-gouvernementale tibétaine qui a été créée avec la mission de mettre en lumière la situation des droits humains au Tibet et de promouvoir les principes de la démocratie au sein de la communauté tibétaine. Le TCHRD est indépendant du gouvernement tibétain en exil et est basé à Dharamasala en Inde. Le TCHRD a été crée en 1996.
www.tchrd.org

Personnes de contact : Tenzin Norgay (anglais) Centre Tibétain pour les Droits Humains et la Démocratie (TCHRD) , Jampa Monlam (tibétain)
le 8 novembre 2004
Numéro de téléphone : 91 1892 223363/225874/229225
E-mail : dsala@tchrd.org

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