5.Liberté totale des médias

Les Jeux olympiques de Pékin pourraient avoir une conséquence très positive : la liberté totale des médias, pour tous les journalistes, chinois ou étrangers. Dans un premier temps, il serait nécessaire de faire respecter la liberté d’expression et la possibilité de transmettre des informations. Ceux qui font usage de ces libertés ne doivent pas craindre d’être placés en détention surveillée, ni d’être emprisonnés ou harcelés.

Pour les internautes, les Jeux olympiques pourraient se traduire par la réalisation d’une promesse, celle d’un véritable échange culturel et social passant par l’abolition des censures injustifiées sur Internet. Dans un premier temps, la Chine doit libérer toutes les personnes qui ont été emprisonnées à la suite d’une utilisation légitime d’Internet.

« Les médias disposeront d’une liberté d’information totale quand ils viendront en Chine. […] Nous sommes convaincus que la venue des Jeux en Chine va non seulement favoriser notre économie, mais aussi améliorer la situation sociale dans son ensemble, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et des droits humains. » Wang Wei, secrétaire général du Comité de candidature de Pékin aux Jeux olympiques, China Daily, 2001

Selon un rapport de la commission d’évaluation du Comité international olympique daté du 3 avril 2001, le gouvernement chinois avait promis de n’imposer aucune restriction au travail des médias, ni au mouvement des journalistes, avant et pendant les jeux olympiques.

Malgré son assouplissement récent vis-à-vis des reporters étrangers, la Chine continue de bafouer ses engagements en matière de « liberté totale des médias » : la répression contre les journalistes, les journaux et les sites web se poursuit.

Les autorités chinoises peuvent faire cesser la censure injustifiée qui touche tous les médias, et prendre des mesures urgentes afin d’empêcher les arrestations arbitraires, le harcèlement ou le renvoi abusif de reporters et de journalistes, qui sont autant d’atteintes à la liberté d’expression.


Respecter ses engagements : vers une liberté totale des médias

Le 1er janvier 2007, une nouvelle réglementation temporaire relative aux journalistes étrangers est entrée en vigueur. Auparavant, les journalistes étrangers avaient l’obligation de formuler une requête officielle auprès des autorités locales avant de pouvoir mener des enquêtes et obtenir des entretiens en dehors de Pékin. Désormais, la réglementation indique clairement que « pour interviewer des organisations ou des individus en Chine, les journalistes étrangers doivent seulement obtenir leur consentement préalable ».Amnesty International se félicite de l’adoption de ces dispositions, dans la mesure où elles facilitent la couverture des événements se produisant en Chine par les médias étrangers. Toutefois, on ignore si ces mesures s’appliquent aux régions autonomes du Tibet et du Xinjiang. De plus, elles ne concernent pas les journalistes chinois.

Bien qu’il ait promis une « liberté totale des médias » pendant les Jeux olympiques, le gouvernement affiche deux poids et deux mesures vis-à-vis des journalistes étrangers et chinois. Le public chinois risque en outre de ne pas avoir accès aux actualités provenant de l’étranger si elles sont jugées sensibles, notamment depuis l’introduction des réglementations de septembre 2006, qui renforcent les contrôles sur la diffusion nationale des informations émanant d’agences étrangères.

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