Protégez les droits des migrants en Corée du Sud !

En Corée du Sud, les migrants sont souvent victimes d’atteintes aux droits humains de la part d’employeurs sans scrupules ou du gouvernement. Ils sont privés des droits du travail, de la liberté d’association, du droit de circuler librement, ainsi que du droit à la liberté et à la sécurité.

Les restrictions au droit de circuler librement

Selon la législation actuelle, les migrants ne peuvent changer de travail qu’avec la permission de leur employeur. Par ailleurs, les contrats de travail doivent être renouvelés chaque année.

De nombreux employeurs ont profité de ces restrictions pour exploiter les travailleurs migrants. Ils ne leur accordent aucune formation, les font travailler de longues heures dans des conditions médiocres, ne leur versent pas leurs salaires et confisquent leurs documents officiels, y compris les passeports et les permis de travail, afin de les empêcher de trouver un autre emploi.

En Corée, près d’un tiers des travailleurs migrants sont des femmes. Elles sont tout particulièrement exposées au risque d’exploitation, et notamment à la violence sexuelle.

Cette situation a contraint de nombreux migrants à travailler dans l’illégalité, ce qui leur fait courir le risque d’être arrêtés et expulsés du pays. Poussées à bout, certaines de ces personnes se sont suicidées.

Privés du droit de fonder un syndicat
Les travailleurs migrants se voient aussi systématiquement refuser le droit de fonder des syndicats. Ceux qui ont tenté de le faire ont été arrêtés et renvoyés de force vers leur pays d’origine. Pourtant, la Corée du Sud est partie aux pactes internationaux reconnaissant le droit à la liberté d’association.

AI Corée du Sud a lancé une pétition de soutien aux travailleurs migrants dans le pays, et participé à une manifestation pour promouvoir les droits de ces personnes, à Séoul, le dimanche 17 décembre.

Passez à l’action !

Aidez AI Corée du Sud. Demandez au gouvernement coréen de protéger et de respecter les droits humains de tous les travailleurs migrants.

Monsieur le premier Ministre,

Je souhaiterais attirer votre attention sur les préoccupations d’Amnesty International concernant les droits des travailleurs immigrés en Corée du Sud.

Tout en reconnaissant que la Corée du Sud a cherché à améliorer leur situation, l’organisation constate encore des atteintes aux droits de ces personnes.

Je vous demande donc, ainsi qu’au gouvernement sud-coréen, de prendre les mesures suivantes :

 éliminer les restrictions au droit de circuler librement pour les travailleurs migrants, et fournir des mécanismes efficaces permettant de traiter les plaintes de ces derniers contre leurs employeurs ;
 promouvoir, pour ces personnes, la liberté d’association et le droit de fonder des syndicats ;
 ratifier et mettre en œuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (Convention des travailleurs migrants).

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette question.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma très haute considération.

Prime Minister Han Myeong-Sook
Prime Minister Han Myeong-Sook
Office of the Prime Minister
Central Government Complex
77-6 Sejong-no, Chongno-gu

Seoul,
Republic of Korea

Fax : +82 2 2001 2010

Courriel : m-opm@opm.go.kr

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