Iran - un nouveau mandat présidentiel marqué par la violence

Depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle en Iran, les rues de Téhéran sont le théâtre de manifestations phénoménales, d’affrontements entre supporters de l’opposition et les forces de l’ordre. On compte déjà les premiers morts du côté des manifestants. Le malaise et la révolte gagnent d’autres villes du pays : Rasht ; Mashahd ; Shiraz et Ahwaz où on compte une importante communauté de minorités arabes ; Zahedan, au Sud Est et au centre de l’Iran où on situe la minorité Balouche et Oroumiye, une ville peuplé à majorité de Kurdes et d’Azerbaïdjanais turcs.
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« Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de veiller à ce que tous les Iraniens jouissent du droit de s’exprimer pacifiquement et de s’associer et se réunir librement. Nul ne devrait être arrêté simplement pour avoir remis en question le résultat de l’élection, et les autorités iraniennes devraient répondre en toute transparence aux préoccupations des nombreux Iraniens qui soupçonnent que les résultats ont été truqués », a ajouté Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.
Bien que les universités aient été fermées, Amnesty International a reçu des informations selon lesquelles une centaine de policiers anti-émeute équipés de casques et de boucliers avaient chassé entre 300 et 400 étudiants de l’Université de Téhéran. Les forces de sécurité ont utilisé du gaz-poivre et du gaz lacrymogène lors d’opérations de maintien de l’ordre, notamment dans des dortoirs universitaires à Pol-e Gisha, Téhéran et Chiraz.
Des policiers à moto ont également frappé des sympathisants du candidat à l’élection présidentielle Mir Hossein Mousavi qui avaient organisé un sit-in sur la place Vanak, à Téhéran, pour protester contre les résultats de l’élection.
À la fin de la nuit de samedi 13 à dimanche 14 juin, dans certains endroits de Téhéran, des barricades en feu bloquaient encore des rues, et les affrontements avec les forces de sécurité se poursuivaient dans certains endroits à Abbas Abad, Saadat Abad et autour de Tajrish.
Les manifestations avaient aussi gagné d’autres villes comme Rasht ; Meched ; Chiraz et Ahvaz où vivent de nombreux membres de la minorité arabe d’Iran ; Zahedan, centre de la minorité baloutche du pays ; et Orumiye, ville peuplée principalement de Kurdes et d’Azéris.
Depuis les premiers troubles, l’accès à You Tube, Facebook et d’autres réseaux sociaux sur Internet était bloqué, tout comme l’accès à plusieurs services d’information en ligne. L’envoi de SMS aurait également subi des restrictions. Sur un grand nombre de ses plateformes de communication transitaient des messages selon lesquels le scrutin ne s’était pas déroulé correctement et que les résultats avaient été modifiés.
« Au lieu d’interdire la circulation des informations y compris en bloquant des sites de partage de films vidéo tels que You Tube et Facebook ainsi que des sites d’information en ligne, les autorités devraient réagir ouvertement aux préoccupations et aux critiques formulées par de très nombreuses personnes », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

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