Conflit Liban / Israël : il faut immédiatement enquêter sur les attaques menées contre les civils

Le cessez-le-feu signé récemment entre Israël et le Hezbollah (Parti de Dieu) a mis fin à près de cinq semaines de combats.

Au cours de ce violent conflit, ce sont principalement des attaques aveugles et disproportionnées contre des civils qui ont fait couler le sang et causé des destructions. Un millier de civils auraient été tués au Liban par des raids aériens et des tirs d’artillerie lourde de l’armée israélienne, et une quarantaine de civils, dans le nord d’Israël, auraient perdu la vie lors d’attaques à la roquette menées par le Hezbollah.


Au Liban
Au Liban, des centaines de civils ont été tués par les forces israéliennes lors d’attaques menées contre des zones résidentielles qui ont entraîné des destructions massives. D’autres ont trouvé la mort dans leurs véhicules qui ont été attaqués alors que, obéissant aux ordres de l’armée israélienne, ils quittaient leurs villages dans le sud du Liban.

Le 7 août, plus de 50 civils ont été tués à Chiyah, un quartier de Beyrouth. Des délégués d’Amnesty International se sont rendus sur les lieux le lendemain du bombardement des forces israéliennes ; ils ont découvert une scène de désolation, tandis que l’on dégageait encore des corps de femmes et d’enfants des décombres. Les forces israéliennes n’avaient pas prévenu les habitants de ce secteur de l’imminence d’attaques aériennes. Il était même jugé plus sûr que d’autres quartiers de la capitale et des personnes qui avaient dû fuir leur foyer, dans d’autres régions du pays, étaient venues y chercher refuge.

Alors que les forces israéliennes attaquaient de plus en plus de zones, le nombre de personnes déplacées continuait d’augmenter : un mois après le début du conflit, environ un million de personnes, soit un quart de la population totale du Liban, avaient été contraintes de fuir de chez elles. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, beaucoup de déplacés ont pris le chemin du retour, mais des dizaines de milliers de personnes n’ont plus d’endroit où aller.

En Israël
Une quarantaine de civils israéliens ont été tués lors d’attaques lancées par le Hezbollah sur des villages ou des villes telles que Haïfa, Kiryat Shmona, Nahariya, Safad, Maalot et Acre. Le Hezbollah a tiré plusieurs milliers de roquettes sur le nord d’Israël, souvent dans des secteurs habités par des civils. Les délégués d’Amnesty International qui se sont rendus dans le nord d’Israël pour recueillir des informations sur ces attaques ont trouvé des éléments prouvant que certaines des roquettes utilisées par le Hezbollah contenaient des milliers de roulements à billes d’acier qui les rendent encore plus dangereuses car même ceux qui ne se trouvent pas dans le voisinage immédiat de l’impact peuvent être tués ou grièvement blessés par la dispersion de ces roulements à billes.

Passez à l’action !

Agissez rapidement :

Demandez l’ouverture immédiate d’une enquête sur les violations du droit international perpétrées par Israël et par le Hezbollah, notamment sur les violations qui pourraient constituer des crimes de guerre.

Envoyez un courriel aux États membres du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu’ils demandent au secrétaire général de l’ONU l’ouverture d’investigations exhaustives, indépendantes et impartiales.

Madame la Ministre/Monsieur le Ministre,

Je suis vivement préoccupé(e) par le fait que l’accord relatif au cessez-le-feu actuellement en vigueur ne fait aucune mention de la nécessité de respecter les dispositions du droit international, notamment l’obligation, pour les auteurs de violations des deux camps, de rendre compte de leurs actes.

J’appelle donc votre gouvernement à user de son influence auprès du Conseil de sécurité des Nations unies pour demander au Secrétaire général de l’ONU de mettre immédiatement sur pied une équipe d’experts faisant autorité, qui seront chargés de mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les violations du droit international commises au Liban et en Israël, notamment sur celles qui pourraient constituer des crimes de guerre.

Je prie par ailleurs votre gouvernement d’insister pour que tous les moyens financiers et techniques nécessaires soient mis à la disposition des enquêteurs, afin qu’ils puissent accomplir efficacement cette mission. Les conclusions de l’enquête devront être rendues publiques et comprendre des recommandations visant à mettre un terme aux violations et à empêcher qu’elles ne se reproduisent.

Toute personne contre laquelle il existe des éléments tendant à prouver qu’elle est responsable de crimes de guerre doit être traduite en justice dans le cadre d’une procédure conforme aux normes internationales d’équité.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre/Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Foreign Ministers of UN Security Council member states

Chine : chinamission_un@fmprc.gov.cn

France : Fax :00 1 212 355 2763

Russie : Fax : 00 1 212 628-0252

Royaume Uni : uk@un.int

USA : usunpublicaffairs@state.gov

Argentine : argentina@un.int

République du Congo : 00 1 242 81 41 61

Danemark : nycmis@um.dk

Ghana : ghanaperm@aol.com

Grèce : info@greeceun.org

Japon : mission@un-japan.org

Pérou : Fax 00 51 1311 2410

Quatar : qatar-e@qatarmission.org

Slovaquie : mission@newyork.mfa.sk

République-unie de Tanzanie : tzny@tanzania-un.org

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