Le point de passage de Rafah , qui est le seul point de contact de la bande de Gaza avec le reste du monde, a continué à fonctionner à moins de 50% (sur base des objectifs prévus par l’AMA ) tandis
que le passage des personnes à Erez, est ouvert seulement dans des circonstances exceptionnelles. De telles fermetures rendent tout déplacement très difficile. Les gens craignent que s’ils parviennent à sortir, ils n’aient aucune garantie sur la possibilité de revenir. Beaucoup ont été bloqués du côté égyptien des jours, voire des semaines attendant la réouverture de la frontière.
C’est particulièrement ennuyeux pour ceux qui ont dû aller en Egypte pour des soins médicaux, comme le démontre un récent rapport de B’Tselem .
En même temps, l’exportation des produits de la bande de Gaza vers Israël, via le point de passage de Karni ne représente que 25% de ce qui était prévu dans les objectifs de l’AMA. Le mois dernier (mars 2007) Le centre al-Mezan pour les droits humains, basé à Gaza, a publié un rapport sur une industrie qui a subi des répercussions négatives suite aux fermetures de ce point de passage. Intitulé « Rapport spécial sur le commerce des fleurs coupés » illustre le coût croissant qu’entraînent pour les commerçants, les retards de plus en plus fréquents dus à ces fermetures, qui empêchent tout développement économique de la région.
Le 25 mars 2007, le commandant de la mission d’assistance aux frontières de l’Union européenne, le général Pietro Pistolese, émettait quelques doutes sur l’opportunité de maintenir cette mission au point de passage de Rafah. Dans une interview au « Jerusalem Post », il déclarait « Si la frontière n’est pas ouverte, la mission est inutile ».
Cet agrément (AMA) vient à expiration à la mi-mai 2007, il est plus que nécessaire de continuer à rappeler aux autorités israéliennes leurs obligations au regard de la loi internationale en vue d’assurer aux habitants de la bande de Gaza la liberté de mouvement nécessaire leur permettant de vivre et d’assurer leur subsistance dans la dignité.
Sommaire des fermetures.
Depuis la dernière mise à jour ( 15/03/07), Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a publié 3 rapports (n° 34,35 et 36) qui montrent que pendant la période du 21 février au 3 avril 2007
v Le point de Rafah a été ouvert pour un total de 16 jours seulement ( contre 42 prévus). La moyenne par jour ouvrable était de 7 heures ( contre 12 prévuées). Cela a permis à 10.094 personnes d’entrer dans la bande de Gaza et à 12.706 de passer en Egypte.
v Le point de Karni a été ouvert pour un total de 32 jours ( plutôt que 35 prévus) avec une moyenne par jour de 7 heures ( contre 13,5 prévues). 7.685 camions ont pu entrer à Gaza et 1.511 ont pu quitter. Cela donne une moyenne d’exportation de moins de 50 camions par jour contre 400 prévus dans l’AMA.
v Le point de Sulah a été ouvert 11 jours , au lieu des 20 prévus pour l’importation
v Le point de Erez reste fermé pour les Palestiniens, avec une exception pour les commerçants titulaires de permis spéciaux et pour des cas humanitaires urgents. Une moyenne de 337 commerçants ont pu passer durant cette période.
Recommandations d’AI : voir le rapport public : http://web.amnesty.org/library/Index/ENGMDE150352006?open&of=ENG-ISR
Amnesty international demande aux autorités israéliennes
* De remplir leurs engagements en vertu du droit international humanitaire et la législation internationale relative aux droits humains, notamment en levant les restrictions inutiles, disproportionnées et arbitraires mises à la circulation des personnes (Palestiniens) et des biens dans et hors de la bande de Gaza, et notamment
* De s’assurer que tout arrangement concernant la circulation des biens, quelqu’il soit, soit pris dans le respect des droits humains de la population palestinienne.
* Mettre fin aux fermetures prolongées des points de passage pour les personnes et les biens dans la bande de Gaza, lever toutes les restrictions aux mouvements de personnes et de biens qui conqtituent une punition collective, et faire tout effort en vue de permettre une vie aussi normale que possible pour les palestiniens de la bande de Gaza et le reste des territoires occupés.
* De s’assurer qu’aucune restriction de mouvement pour les personnes et les biens, à moins qu’elle ne soit relative à une crainte spécifique de sécurité, qu’elle ne soit pas discriminatoire, qu’elle ait un impact proportionné et soit d’une durée limitée.
* De s’assurer que , si des restrictions sonrt imposées , elles ne font pas obstacle à la liberté de mouvement, ni ne violent le droit à un standard adéquat de vie, incluant la nourriture, l’habillement et le logement. Les restrictions ne peuvent non plus violer d’autres droits humains des palestiniens, comme le droit au travail, à l’éducation, et au niveau le plus élevé possible de la santé.
Autorités israéliennes.
1. Ehud Olmert
Prime Minister
Office of the Prime Minister
3 Kaplan Street
P O Box 187
Kiryat Ben-Gurion
Jerusalem 91919
Israel
Fax : +972 2 566 4838
+972 2 670 5475
Telex : 25279 MPRES IL
email : rohm@pmo.gov.il
or pm_eng@pmo.gov.il
Ministry of Interior
Fax : +972 2 670 1628
email : sar@moin.gov.il
2. Brigadier General (ret) Ephraim Sneh
Deputy Minister of Defence
Ministry of Defence
37 Kaplan Street
Hakirya
Tel Aviv 61909
Israel
Fax : +972 3 697 6990
+972 3 691 6940
+972 3 696 2757
+972 3 691 7915
email : sar@mod.gov.il pniot@mod.gov.il
3. Tzipi Livni
Vice Prime Minister, Minister of Foreign Affairs ; Minister of Justice
Ministry of Foreign Affairs
9 Yitzhak Rabin Boulevard
Kiryat Ben-Gurion
Jerusalem 91035
Israel
Fax : +972 2 530 3367
email : sar@mfa.gov.il
4. Maj.-Gen, (res.) Gaby Ashkenazi
IDF Chief of General Staff
c/o Ministry of Defence
7 ‘A’ Street
Hakirya
Tel Aviv
Israel
Fax : +972 3 691 6940
(Appellation),
En tant que membre d’Amnesty International, je vous demande :
– De remplir vos engagements en vertu du droit international humanitaire et la législation internationale relative aux droits humains, notamment en levant les restrictions inutiles, disproportionnées et arbitraires mises à la circulation des personnes (Palestiniens) et des biens dans et hors de la bande de Gaza, et notamment,
– De vous assurer que tout arrangement concernant la circulation des biens, quelqu’il soit, soit pris dans le respect des droits humains de la population palestinienne.
– De mettre fin aux fermetures prolongées des points de passage pour les personnes et les biens dans la bande de Gaza, lever toutes les restrictions aux mouvements de personnes et de biens qui constituent une punition collective, et faire tout effort en vue de permettre une vie aussi normale que possible pour les Palestiniens de la bande de Gaza et le reste des territoires occupés.
– De vous assurer que ne soit prise aucune restriction de mouvement pour les personnes et les biens, à moins qu’elle ne soit relative à une crainte spécifique de sécurité, qu’elle ne soit pas discriminatoire, qu’elle ait un impact proportionné et soit d’une durée limitée.
– De vous assurer que , si des restrictions sont imposées , elles ne fassent pas obstacle à la liberté de mouvement, ni ne violent le droit à un standard adéquat de vie, incluant la nourriture, l’habillement et le logement. Les restrictions ne peuvent non plus violer d’autres droits humains des Palestiniens, comme le droit au travail, à l’éducation, et au niveau le plus élevé possible de la santé.
Veuillez agréer, …
Version anglaise :
(appellation)
As member of Amnesty Interantional , I urge you
– To meet your obligations under international humanitarian and human rights law, including by lifting the unnecessary, disproportionate and arbitrary restrictions currently placed on the movement of Palestinians and of goods in and out of the Gaza Strip. Notably :
– To ensure that whatever arrangement is made for passage of goods in and out of the Gaza Strip it should be one that respects the human rights of the Palestinian population.
– To end the prolonged closures of the crossings for Palestinians and for merchandise in and out of the Gaza strip, lift all restrictions on the movement of persons and goods which constitute collective punishment and to make every effort to enable as normal a life as possible for the Palestinians in the Gaza Strip, as well as in the rest of the Occupied Palestinian Territories.
– To ensure that no restrictions on the movement of Palestinians and goods are imposed unless they relate to a specific security threat, are non-discriminatory and proportionate in impact, and are of limited duration.
– To ensure that if restrictions are imposed they do not obstruct freedom of movement, or violate the right to an adequate standard of living - including adequate food, clothing and housing. Restrictions also must not violate other human rights of Palestinians’, including their right to work, to education and to the highest attainable standard of health.
Yours faithfully