URUGUAY

INFO-BULLETIN N°1 Novembre 2002 Par Elisa Santafe

URUGUAY

INFO-BULLETIN N°1 Novembre 2002
Par Elisa Santafe

Remaniement du gouvernement en octobre suite à la sortie du Parti National (centre-droite), qui gouvernait en coalition avec le Parti Colorado, aussi de centre-droite.
La crise économique continue, des suites de la crise argentine : quatrième année de récession, prévue cette année de 11%, une augmentation de la dette de 111%, une inflation de 40% prévue cette année, un record de 19% de chômage, le pouvoir d’achat des salaires a baissé de 18,7% cette année et la monnaie s’est dévalué de 40%.
La suspension du réseau de banques privées et le gel des dépôts fixes en dollars dans la banque étatique a bloqué la chaîne de paiements et crédits dans presque tous les domaines.
Le rapport publié en octobre de la Commission pour la Paix créée par le président Jorge Batlle pour éclaircir le sort des disparus de la dictature a été rejeté par les familles, qui s’opposent à déclarer morts 26 disparus morts sous tortures. Les familles veulent qu’ils soient déclarés « absents par disparition forcée », délit pour lequel les militaires accusés ne peuvent pas être acquittés.
Une loi d’amnistie a été adopté en Uruguay en 1985, à la fin de la dictature, à laquelle a suivi en 1986 la Loi de Caducité de la Prétention Punitive de l’Etat (loi de pardon).
En octobre, la justice a envoyé en prison a l’ex ministre de la dictature Juan Carlos Blanco, pour sa responsabilité dans l’enlèvement d’ Elena Quinteros en 1976, ce qui selon plusieurs voix dans le pays met en question la volonté du gouvernement de finir avec les cas de disparitions à travers la Commission de Paix.
Mais début novembre, le procureur Enrique a recommandé de clôturer une plainte des familles des disparus contre quelque 10 militaires de la dictature en prenant comme base la loi de Caducité.
D’autre part, selon l’écrivain argentin Juan Gelman, des milliers de signatures arrivent chaque jour au siège du gouvernement uruguayen pour demander la recherche du corps de sa belle-fille, María Claudia García, disparue à Montevideo pendant la dictature.

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