Info-bulletin n°4

URUGUAY

L’ancien ministre des Affaires Etrangères Juan Carlos Blanco va être jugé pour se responsabilité dans la mort de la militante de gauche Elena Quinteros pendant la dictature (1973-1985). Incarcéré plusieurs mois et libéré début mai, il sera jugé en liberté provisoire, ce qui a été contesté par des proches des victimes. Il serait aussi la première autorité de la dictature à se présenter devant la justice, puisque la loi d’impunité uruguayenne de 1986 vise les militaires et des membres de la police mais pas les civils.
Par la même raison, l’ancien président Juan María Bordaberry, sous la présidence de qui a été ministre Blanco, attend une décision de la Cour Suprême, qui pourrait le condamner pour avoir été l’auteur du coup d’Etat de 1973 qui marqua le début de la dictature.
Pour sa part, la Commission pour la Paix, créée en 2000 par le président Jorge Batlle, a présenté le 10 avril le rapport final sur les Uruguayens disparus pendant la dictature avec la confirmation de la mort de 26 personnes, des 38 plaintes pour disparition acceptées, dont six argentins, sur un total de 222 plaintes.
Pour la Fédération des Familles de Disparus d’Uruguay (Fedefam), "il n’y a pas encore de point final" dans les investigations des disparus. Il n’y en aura que lorsque l’on connaîtra le sort de chacun.
Selon le fils du sénateur Zelmar Michelini, assassiné en 1976 avec le député Héctor Gutiérrez Ruiz, et dont les procédures pourraient recommencer, le rapport de la Commission ne dit pas la vérité sur des informations disponibles actuellement. Michelini fils estime aussi que Blanco est le responsable principal de la dictature avec Bordaberry et que le président Jorge Battle et les militaires continuent à œuvrer de sorte que les responsables des disparitions et assassinats de la dictature ne soient pas jugés.
Sur le plan économique, alors qu’AI dénonce dans son rapport annuel de cette année la violation des droits économiques et sociaux suite à la crise de 2002, dans la foulée de celle que vit le voisin argentin. Le FMI demande au gouvernement une reforme des impôts et des banques pour encourager la croissance.
Les deux parties sont arrivées en mars à un accord pour le report du paiement de la dette extérieure et les objectifs économiques de cette année, après une crise qui en 2002 a fait chuter le produit intérieur brut (PIB) de plus de 10%.

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