Amnesty International a obtenu la confirmation de la détention arbitraire de 35 hommes au siège du Service national de la sûreté et du renseignement, dans le quartier de Djebel, à Djouba, la capitale du Soudan du Sud.
Trente-cinq hommes détenus au siège du Service national de la sûreté et du renseignement sont privés du droit de comparaître rapidement devant un juge et du droit de contester la légalité de leur détention. Aucun ne bénéficie d’un conseil juridique. Au moins un n’a pas été autorisé à voir son avocat bien que celui-ci en ait fait la demande. Les familles des autres ont expliqué à Amnesty International qu’elles n’avaient pas les moyens d’engager un avocat ou qu’elles estimaient que cela n’en valait pas la peine car elles étaient sceptiques quant au fait que les autorités inculpent les détenus ou les fassent juger.
Certains des hommes concernés sont détenus au secret, coupés de leurs proches et du monde extérieur. Pour Amnesty International, ces détentions peuvent s’apparenter à des disparitions forcées.
Les détenus consomment des aliments peu variés et on ne leur sert parfois qu’un repas par jour. Ils dorment à même le sol et ne bénéficient pas de soins médicaux adéquats. Certains ont été battus, en particulier pendant les interrogatoires ou à titre punitif. Ces conditions s’apparentent à des mauvais traitements, voire à des actes de torture dans certains cas.