Écrire Un agent des forces de sécurité maltraité en détention

Ding Ding Mou, un agent des forces de sécurité sud-soudanaises, est incarcéré au centre de détention de Riverside, tristement célèbre pour les conditions déplorables qui y règnent ainsi que les actes de torture et les autres mauvais traitements qui y sont infligés.

Il a été arrêté arbitrairement le 31 mai à Djouba par le Service national de la sûreté (NSS). Il a d’abord été détenu au siège du NSS, dans un lieu connu sous le nom de Blue House, pendant huit jours.

Depuis le début du conflit armé interne au Soudan du Sud en décembre 2013, des centaines de personnes, pour la plupart des hommes, sont détenues sous l’autorité du Service national de la sûreté (NSS) et de la Direction du renseignement militaire dans divers centres de détention à travers la capitale, Djouba.

Amnesty International a recueilli des informations sur de nombreux cas de détention arbitraire par le NSS dans divers centres, où les détenus sont souvent victimes d’actes de torture et d’autres mauvais traitements – certains sont détenus au secret sans pouvoir consulter un avocat ni communiquer avec leurs proches. D’autres ont été victimes de disparition forcée.

Dans la prison située au siège du NSS (Blue House), dans le quartier de Djebel, les détenus sont roués de coups, en particulier lors des interrogatoires ou à titre punitif. En raison des mauvaises conditions de vie dans les prisons, ainsi que d’un accès insatisfaisant aux soins médicaux, la santé des détenus se détériore bien souvent.

Détention prolongée et arbitraire, disparitions forcées et torture et autres mauvais traitements sont fréquemment employés par les autorités au Soudan du Sud depuis que le conflit a éclaté en décembre 2013.

Au Soudan du Sud, l’environnement politique demeure intolérant envers la critique des actions et des politiques du gouvernement, ce qui se traduit par l’intimidation, le harcèlement et la détention de militant·e·s de la société civile, de défenseur·e·s des droits humains et de journalistes indépendants.

Cela a engendré un climat d’autocensure parmi les médias et les défenseur·e·s des droits humains ; du fait d’une surveillance d’État omniprésente, les gens ne se sentent plus assez en sécurité pour parler librement et ouvertement du conflit et de la situation des droits humains.

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