Le 29 septembre, le tribunal correctionnel de Maadi a condamné Amal Fathy à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 10 000 livres égyptiennes (560 dollars des États-Unis). Le montant de la caution pour sa libération provisoire a été fixé à 20 000 livres égyptiennes (1 120 dollars). La première audience d’appel a été fixée au 25 novembre.
Le 29 septembre, Amal Fathy, militante égyptienne des droits humains, a été condamnée à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 10 000 livres égyptiennes (560 dollars des États-Unis). Le montant de la caution pour sa libération provisoire a été fixé à 20 000 livres égyptiennes (1 120 dollars). Le tribunal a déclaré Amal Fathy coupable de trois chefs d’accusation (« diffusion de fausses informations dans l’intention de porter atteinte à l’État égyptien », « détention de matériels indécents » et « injure publique ») et l’a condamnée à un an d’emprisonnement pour chacun des deux premiers chefs, ainsi qu’à une amende de 10 000 livres égyptiennes (560 dollars) pour le troisième - tout cela parce qu’elle avait mis en ligne sur Facebook une vidéo dans laquelle elle dénonçait le harcèlement sexuel et reprochait aux autorités égyptiennes de ne pas protéger les femmes.
Amal Fathy avait déjà passé près de 5 mois en prison depuis son arrestation arbitraire. Ses avocats ont payé la caution et l’amende en vue de sa libération provisoire, mais Amal Fathy est toujours en prison, car le procureur de la sûreté de l’État, le 27 septembre, a prolongé de 15 jours sa détention provisoire dans le cadre d’une seconde affaire. Amal Fathy est en effet poursuivie sur la base d’autres charges dans une affaire distincte, notamment pour « appartenance à un groupe terroriste », « diffusion d’idées appelant à la commission d’actes terroristes » et « publication de fausses informations ». Le 14 octobre, le procureur de la sûreté de l’État doit se prononcer sur une éventuelle prorogation de sa détention de 15 jours supplémentaires.
Amal Fathy a été arrêtée par la police le 11 mai 2018, après avoir mis en ligne sur sa page Facebook une vidéo dans laquelle elle faisait part de son expérience du harcèlement sexuel, soulignait l’ampleur de ce problème en Égypte, et critiquait l’incapacité du gouvernement à protéger les femmes ainsi que la détérioration de la situation socio-économique en Égypte.
Amnesty International considère cette femme comme une prisonnière d’opinion, car elle est détenue uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.