Le peuple binational indigène yukpa établi à Cúcuta, dans l’est de la Colombie, a été victime d’une attaque armée le 17 mai, suivie d’un déplacement forcé.
Tard dans la nuit du 17 mai, un foyer situé dans le quartier de Nuevo Escobal, à Cúcuta, où plus de 300 indigènes yukpas du Venezuela vivaient, a été attaqué par un groupe armé non identifié, vraisemblablement des paramilitaires. Les représentants de la communauté ont signalé qu’ils ont reçu des menaces visant directement leur vie et leur intégrité, et que les autorités colombiennes n’ont pas activé les plans d’urgence nécessaires pour les soutenir à Cúcuta, mais sont au contraire restées silencieuses face à ces événements.
Le Service jésuite des réfugiés a signalé qu’à cause de cette attaque armée, 106 indigènes, dont 56 enfants, ont été forcés de se déplacer dans le parc de Santander, à Cúcuta, à la recherche d’un refuge et de l’assistance des autorités locales. Certains ont par la suite été déplacés à la frontière vénézuelienne.
Il a été signalé à l’attention d’Amnesty International que les autorités locales n’ont pour l’instant pas porté une attention suffisante à ces personnes déplacées originaires du Venezuela. Elles ont au contraire fait état de leur intention de les forcer à repartir, ce qui irait à l’encontre de leur droit de rester dans le pays et de jouir d’une protection et d’une assistance suffisantes.