Le 10 juin, Benedito Sabão est sorti de la clinique où il avait passé 21 jours. Il craint pour sa sécurité mais n’est pas en mesure de quitter le Mozambique car des agents appartenant, semble-t-il, à la police secrète, ont saisi ses documents de voyage lorsqu’ils l’ont arrêté le 10 mai. Faute de pouvoir subvenir à ses besoins de base à Maputo, il doit compter sur l’aide d’organisations locales.
Grâce à l’aide de plusieurs organisations locales, notamment la Ligue des droits de l’homme et Caritas Mozambique, Benedito Sabão peut louer un logement et faire face à ses dépenses courantes. Toutefois, il s’agit d’une aide temporaire et cet homme n’a aucun moyen de subvenir à ses besoins tant qu’il se trouve à Maputo. Benedito Sabão souhaite quitter le Mozambique car il craint que les persécutions continuent s’il reste.
Malheureusement, ses documents de voyage ont été saisis au moment de son arrestation, le 10 mai. Cet homme, qui pratique l’agriculture de subsistance, a été arrêté et détenu arbitrairement par des agents appartenant, semble-t-il, à la police secrète en raison de son soutien présumé à la Résistance nationale mozambicaine (RENAMO), principal parti d’opposition. Il a aussi été blessé par balle.
Benedito Sabão a besoin de ses papiers pour se rendre à l’étranger et le refus des autorités de les lui restituer s’apparente à une atteinte à son droit de circuler librement. En effet, cela constitue une violation de l’article 12 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), que le Mozambique a ratifié.