Le 22 septembre, la police azerbaïdjanaise a effectué de nombreux raids visant des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués (LGBTI) à Bakou, arrêtant plus de 100 personnes. Si certaines ont été libérées, au moins 48 ont été placées en détention administrative pour des périodes de 10 à 20 jours, soi-disant pour avoir résisté aux ordres de la police. Les personnes détenues n’ont pas pu consulter l’avocat de leur choix et certaines affirment avoir subi des mauvais traitements aux mains de la police.
Plus de 100 LGBTI ont été arrêtés par la police dans des lieux publics et placés en détention le 22 septembre. Si certains ont été libérés, au moins 48 – dont l’identité est connue d’Amnesty International – ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 jours de détention administrative. Ils ont été accusés d’avoir résisté aux ordres légitimes de la police et déclarés coupables sur la base des allégations de la police, sans aucune autre preuve. Lors d’audiences sommaires, les détenus ont été privés des garanties d’équité, et se sont vus refuser la possibilité de consulter l’avocat de leur choix et attribuer des avocats commis d’office. Ils affirment avoir été frappés par la police et avoir subi d’autres mauvais traitements pendant leur garde à vue.
Les médias internationaux ont cité un porte-parole du ministère azerbaïdjanais de l’Intérieur qui justifie les descentes de police en affirmant qu’elles ont été lancées en réponse à de multiples plaintes déposées par les habitants du secteur, aux dires desquels les LGBTI « manquaient de respect aux autres autour d’eux ». Ce porte-parole a déclaré que la police n’avait arrêté que les LGBTI qui n’ont pas cherché à dissimuler leur orientation sexuelle ou leur identité de genre en public, ajoutant que nombre des personnes arrêtées sont séropositives au VIH et ont d’autres infections sexuellement transmissibles, ce qui pose un risque pour la santé des gens autour d’eux. Ces raids visant semble-t-il exclusivement les LGBTI constituent une manœuvre délibérée des autorités pour intimider les LGBTI en Azerbaïdjan.